Dans la nuit du lundi 15 au mardi 16 septembre, une offensive israélienne a été lancée sur la ville de Gaza, provoquant « un massacre majeur ».
Le gouvernement israélien revendique cette attaque comme une « phase décisive » pour en finir définitivement avec le Hamas mais cette attaque d’ampleur a provoqué au moins 70 morts et pousse les populations à fuir, ce qui remet en doute les affirmations du gouvernement.
L’objectif officiel d’Israel : en finir avec le Hamas
Dans la nuit du 15 au 16 septembre, la ville de Gaza a subi une offensive d’ampleur, la défense civile évoquant « un massacre majeur ». En outre, le gouvernement israélien a pu qualifier cette attaque de « phase décisive » ayant pour objectif de faire tomber la brigade du Hamas, de libérer les otages et de détruire les capacités politiques et militaires de l’organisation. Selon des sources du Reuters, cette attaque aurait provoqué au moins 70 morts.
Alors que Benjamin Netanyahou était dans le box des accusés pendant une audience de son procès pour corruption à Tel-Aviv, il a déclaré que cette « puissante opération à Gaza » justifiait son impossibilité d’assister à des audiences prolongées. Pourtant, malgré ces multiples attaques, 2 ans après le début de la guerre, les 48 otages sont toujours captifs et le Hamas a toujours des positions à Gaza.
Officieusement : rendre Gaza inhabitable ?
L’argument émis par le gouvernement israélien devient douteux, au vues des conséquences dramatiques que ces attaques provoquent sur le peuple palestinien. En effet, Eyad Amawi, coordinateur de l’aide humanitaire pour des ONG palestiniennes à Gaza ne croit pas aux arguments de Benjamin Netanyahou selon lesquels cette attaque aurait pour objectif d’en finir avec le Hamas.
En effet, il déclare : « Le message est clair. Vous n’avez plus de foyer, plus de sécurité. Et Gaza n’est plus vivable. Des maisons, des rues, des écoles, des quartiers, des souvenirs sont détruits… En détruisant ce tissu, il s’agit de rendre la vie à Gaza impossible. Il s’agit de mettre en place les conditions physiques et psychologiques qui vont faire accepter à la population de partir vers le sud et ensuite vers une destination inconnue. »
En réaction, la France a appelé le gouvernement israélien à «mettre fin à cette campagne destructrice, qui n’a plus de logique militaire» et à «lever immédiatement toutes les restrictions imposées à l’entrée de l’aide humanitaire à Gaza». Le gouvernement français a également dénoncé le «contexte humanitaire et sanitaire d’une gravité extrême marqué par la famine, l’absence d’accès aux biens de première nécessité et aux soins d’urgence»
Fida, une mère de famille, témoigne du chaos qui règne à Gaza : « Il y a des bombardements partout. Partout. Le bruit que ça fait est vraiment fort et effrayant. Je ne supporte plus ça. Partout, et à tout moment, il y a des bombardements. La situation est vraiment très très dangereuse. ». Suite à cette frappe, Fida a décidé de quitter Gaza-ville : « J’ai peur pour mes enfants. Ils sont ceux que j’ai de plus précieux. C’est pour eux que je vais partir. On va partir maintenant. Comme nous n’avons pas de moyens de transport, on va marcher. Peut-être 6 ou 7 kilomètres. Je ne vais rien prendre avec moi, je ne suis pas capable de porter quoi que ce soit en plus. Je vais tout laisser derrière moi. On va partir. On ne peut plus supporter ça. Non, on n’a plus de forces… ».