En 2025, les cryptomonnaies ne sont plus un phénomène de niche. Après plus de quinze ans d’existence, elles occupent une place reconnue dans la finance mondiale. La capitalisation totale dépasse régulièrement les 2 000 milliards de dollars et les grandes institutions, des fonds d’investissement aux banques centrales, suivent de très près l’évolution de ce marché.
Des cryptomonnaies, il en existe des milliers. Certaines s’imposent comme des références. D’autres, plus récentes, cherchent à occuper une place stratégique en misant sur des atouts concrets. Tour d’horizon des cryptomonnaies à surveiller en 2025.
Ethereum, une plateforme plus qu’une monnaie
Ethereum est pensé comme un système polyvalent, plus qu’une simple monnaie. Lancé en 2015 par Vitalik Buterin, il permet de créer des applications décentralisées grâce à ses « smart contracts », des programmes qui s’exécutent automatiquement lorsqu’une condition est remplie. C’est cette flexibilité qui a permis l’essor de la finance décentralisée (DeFi), des NFT ou encore de projets de gouvernance en ligne. Ethereum n’est donc pas seulement une monnaie : c’est un véritable terrain de jeu pour les développeurs.
Depuis 2022, Ethereum a changé de mode de fonctionnement avec le passage à la preuve d’enjeu (Proof of Stake), un système bien moins énergivore que l’ancien. Cette évolution a contribué à améliorer son image et à attirer de nouveaux utilisateurs soucieux de l’impact écologique. En 2025, Ethereum continue de se mettre à jour pour rendre les transactions plus rapides et moins coûteuses, un enjeu essentiel pour son adoption à grande échelle.
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Bitcoin, pilier historique et valeur de réserve
Le Bitcoin est la première cryptomonnaie et reste la plus importante en termes de capitalisation. Créé en 2009 par un développeur anonyme sous le pseudonyme Satoshi Nakamoto, il a introduit l’idée d’une monnaie numérique décentralisée, sans banque centrale ni intermédiaire.
En 2025, Bitcoin continue de jouer un rôle particulier : c’est la crypto que les investisseurs connaissent le mieux et la première dans laquelle ils se tournent lorsqu’ils veulent entrer sur le marché. Ce statut s’est encore renforcé avec l’arrivée des ETF Bitcoin, qui permettent d’y investir via des produits financiers classiques. Cela ouvre la porte à un public beaucoup plus large, y compris des fonds de pension ou des investisseurs institutionnels.
Le fonctionnement de Bitcoin repose sur sa rareté programmée. Seulement 21 millions d’unités seront créées au total, un plafond qui attire ceux qui voient en lui une protection contre l’inflation monétaire. Chaque quatre ans environ, le « halving » réduit de moitié la création de nouveaux bitcoins, ce qui maintient la pression sur l’offre. En 2025, le dernier halving a de nouveau remis en avant ce mécanisme, contribuant à soutenir son prix.
Solana : la rapidité comme moteur
Solana est une blockchain apparue en 2020 qui s’est fait remarquer par sa vitesse. Elle peut traiter plusieurs milliers de transactions par seconde. Les frais sont également très bas, ce qui en fait une option attractive pour les développeurs et les utilisateurs.
Cela dit, cette rapidité a un prix : le réseau a connu plusieurs interruptions dans ses premières années, ce qui avait terni sa réputation. Mais depuis, l’équipe a travaillé à améliorer sa stabilité. Résultat : en 2025, Solana attire de plus en plus de projets, en particulier dans le domaine des jeux vidéo en ligne et des applications décentralisées qui demandent beaucoup de transactions simultanées. Solana s’est aussi rapprochée de grandes entreprises du secteur numérique, qui testent ses capacités pour des usages plus larges, comme les micro paiements ou le commerce numérique.
Ripple (XRP), pour simplifier les transferts d’argent
Ripple et sa cryptomonnaie XRP poursuivent un objectif clair depuis leurs débuts : faciliter les paiements internationaux. Aujourd’hui, envoyer de l’argent à l’étranger reste coûteux et lent via les canaux bancaires traditionnels. Ripple propose une alternative : des transferts quasi instantanés, avec des frais réduits. Ce positionnement lui a permis de nouer des partenariats avec plusieurs institutions financières, en particulier dans les pays émergents où le besoin de solutions rapides et peu chères est fort.
En 2025, Ripple reste suivi de près car il illustre la rencontre entre les cryptos et le système bancaire traditionnel. S’il parvient à convaincre davantage d’institutions, il pourrait devenir un standard pour les transferts internationaux.
Chainlink : un pont entre blockchain et monde réel
Chainlink (LINK) occupe une place plus discrète, mais essentielle. Sa spécialité, ce sont les « oracles » : des outils qui transmettent aux blockchains des données du monde réel. Cela peut être le cours d’une action, la météo, un résultat sportif ou tout autre élément mesurable.
Pourquoi est-ce important ? Parce qu’une blockchain, par définition, est fermée sur elle-même. Sans données extérieures fiables, de nombreuses applications décentralisées ne pourraient pas fonctionner. Par exemple, un contrat d’assurance basé sur la météo a besoin de savoir s’il a effectivement plu ou non. C’est là qu’intervient Chainlink.
En 2025, de nombreux projets utilisent déjà ses services, et la demande devrait continuer à croître avec l’expansion du Web3. Chainlink montre que l’écosystème crypto ne repose pas seulement sur des monnaies, mais aussi sur des infrastructures qui permettent aux applications de se connecter au monde réel.