Disney+ a dévoilé six épisodes de la mini-série Les disparues de la gare, inspirée des disparitions inexpliquées de quatre femmes à Perpignan, dans les années 90. Une histoire vraie, toujours enveloppée de mystère.
Les meurtres de Perpignan, une affaire qui a marqué les esprits
Pour sa nouvelle série Les disparues de la gare, Disney+ s’inspire d’un fait divers qui a bouleversé les habitants de Perpignan dans les années 1990. Une jeune fille disparaît, puis la police retrouve trois autres jeunes femmes mortes dans des circonstances similaires près de la gare. Rapidement, les enquêteurs suspectent un tueur en série. Pendant des années, la police tente d’identifier le coupable.
C’est cette affaire, surnommée « Les meurtres de la gare de Perpignan », qui a inspiré la plateforme pour sa série Les disparues de la gare.
Au fil des six épisodes, les téléspectateurs suivent l’enquête menée par la policière Flore Robin, et le capitaine Franck Vidal.
Un premier suspect arrêté
Entre 1995 et 2001, quatre jeunes femmes disparaissent dans des circonstances mystérieuses proche de la gare. Tatiana Andujar, 17 ans, Mokhtaria Chaïb, 19 ans, Marie-Hélène Gonzalez, 22 ans, et Fatima Idrahou, 23 ans. Si le corps de Tatiana n’a jamais été retrouvé, les enquêteurs ont découvert les trois autres victimes mortes et dénudées. Les corps de Mokhtaria et Marie-Hélène présentent des mutilations au niveau des organes génitaux. Malgré une longue enquête et plusieurs interpellations, les policiers peinent à identifier le coupable.
En 2001, la police arrête finalement un premier suspect. Un témoin a reconnu le type, la couleur et une partie de la plaque d’immatriculation du véhicule qui a enlevé de force Fatima. La police interpelle Marc Delpech, un homme marié et père d’un enfant. Lors de sa garde à vue, il avoue le meurtre de Fatima. Il explique l’avoir tuée parce qu’elle avait repoussé ses avances. En 2004, la cour d’assises des Pyrénées-Orientales a condamné Marc Delpech à trente ans de réclusion criminelle. Malgré de lourds soupçons, les autorités ne poursuivront jamais Marc Delpech pour les disparitions des trois autres femmes.
Le tueur enfin identifié en 2014
Les enquêteurs identifient enfin en 2014 l’ADN retrouvé sur le corps de Mokhtaria Chaïb. Il appartient à Jacques Rançon, 54 ans, père de quatre enfants, installé à Perpignan depuis 1997. Déjà fiché et condamné à plusieurs reprises pour agressions sexuelles et violences, il est immédiatement placé en garde à vue. Deux jours plus tard, il avoue le viol et le meurtre de Mokhtaria.
Il reconnaît ensuite avoir tué Marie-Hélène Gonzalez.Le 26 mars 2018, la cour d’assises condamne Jacques Rançon à la réclusion criminelle à perpétuité, assortie d’une période de sûreté de vingt ans. Il sera toutefois mis hors de cause dans la disparition de Tatiana Andujar. Aujourd’hui, Jacques Rançon est incarcéré en Picardie.
Les disparus de la gare ravive l’espoir
Trente ans après sa disparition, la famille de Tatiana Andujar cherche toujours à comprendre ce qui lui est arrivé. Parmi les quatre victimes ayant inspiré la série Les disparues de la gare, elle est la seule dont le nom réel a été conservé à l’écran. Un choix fort, qui donne une voix à cette famille restée sans réponse depuis 1995. La série Les disparues de la gare, a été construite en lien étroit avec les proches de Tatiana. Sa famille a même participé à l’écriture du scénario et s’est rendue sur le tournage.
« Quand j’ai lu le scénario, je me suis dit : Pourvu que cette série permette de rouvrir l’enquête, que la famille puisse obtenir des réponses. », déclare Camille Razat, l’une des actrices principales de la série.
De leur côté, les producteurs de la série Les disparues de la gare ont souligné leur volonté de traiter le sujet avec respect et sans voyeurisme, conscient de la douleur des familles concernées. Depuis la diffusion, plusieurs médias rapportent que les autorités ont relancé l’enquête judiciaire il y a environ un an et demi, ravivant ainsi l’espoir des proches de Tatiana.