Plus qu’un nouvel invité, le prochain Rendez-vous en terre inconnue a une grande importance car il marque l’arrivée de Laury Thilleman dans l’émission.
Au cœur de ces immenses plaines battues par les vents remontant du cap Horn, sur une île dont le nom évoque conquête et exploration, Laury Thilleman et Cyril Lignac vont rencontrer probablement les derniers représentants des Gauchos. Des cavaliers hors pairs, gardiens de troupeaux, profondément épris de liberté. Quelques hommes, et de rares femmes, tous fiers héritiers d’une tradition de travailleurs nomades. Un lien invisible et puissant unit les Gauchos aux chevaux, et à cette terre. L’île de Terre de Feu est un territoire mythique et austère, où peu de gens sont capables de vivre. Plus qu’un métier, être Gaucho, c’est un état d’esprit. Ils ne sont plus que quelques-uns à vivre ainsi. Des caractères à part, des forces de la nature, qui ressemblent à leur territoire : un monde rugueux, aux infinies étendues sauvages, où le quotidien est rythmé par les soins donnés aux moutons et aux chevaux. Mais c’est aussi un univers où l’entraide et l’hospitalité sont la règle. Auprès de Wilky, dresseur de chevaux, et de sa fille, Kamelia, Laury et Cyril vont tenter de saisir l’essence de cette vie aux antipodes. Avant que, peut-être, elle ne disparaisse. Car ce monde est en train de changer. La Terre de Feu a de tout temps suscité les appétits des grandes puissances. Aujourd’hui, le changement climatique et les transformations du monde moderne risquent une fois encore d’en modifier les équilibres. Alors, une poignée d’hommes tente de s’y réinventer pour en préserver l’identité et ne pas disparaître.
Regarder, apprécier, rêver
Avec une formule inchangée depuis 20 ans, Rendez-vous en terre inconnue est toujours une émission qui procure les mêmes sensations dont on ne peut se priver, voyage après voyage. On sait que l’on va apprendre des choses, que l’on va s’émerveiller et que l’on va pleurer, souvent toujours au même endroit mais malgré tout, on ne peut s’empêcher d’y revenir pour au goût du merveilleux et de l’authentique. Et face au bout du monde, c’est sans doute Cyril Lignac qui résume le lieux la philosophie de l’émission quand ébahit par le paysage, il ne peux rien dire, il se contente de résumer ainsi : « Je regarde, j’apprécie … je rêve« . Dans un monde qui va de plus en plus vite, ce nouveau voyage permet de comprendre combien il est important de « tout oublier » par moment, en gardant toujours à l’esprit que l’on est responsable du monde que l’on laisse aux générations futures.
A lire aussi : Qui est l’invité de Laury Thilleman dans « RDV en terre inconnue » ?
Avec nouveau numéro, l’émission nous emmène dans un paysage qui fait rêver, où l’on comprend mieux comment un artiste comme Florent Pagny a pu tomber amoureux de ces espaces. On y découvre un mode de vie sans doute moins éloigné du nôtre que sur d’autres voyages, mais où le sens des valeurs signifie quelque chose. Si chaque invité semble traverser au même moment les mêmes sentiments, on en découvre toujours beaucoup sur des personnes que l’on pense connaître. C’est une nouvelle fois le cas avec Cyril Lignac qui fend l’armure pour se donner pleinement à ses hôtes. Jamais les départs à la fin de l’émission n’ont paru aussi sincère, aussi profond, aussi simple que ceux que nous offrent cette rencontre avec les « gauchos ».
Et la première de Laury Thilleman ?
Si Cyril Lignac a su se montrer sous un jour nouveau, ce que l’on retient avant tout de cette émission c’est la découverte Laury Thilleman dans cet exercice. Un véritable révélation qui prend littéralement possession de ce rendez-vous pourtant marqué par les deux autres animateurs pour en faire immédiatement le sien. Sa force réside dans le fait que la place qu’elle prend est presque celle d’une invitée bis et non d’une animatrice, se mettant au même niveau que son invité dans l’aventure comme dans les ressentis.
On sent qu’elle est pleinement consciente et heureuse de la chance qu’elle a d’incarner Rendez-vous en terre inconnue qu’elle en déguste chaque instant, chaque moment, encore plus sans doute que ne le faisait déjà Frédéric Lopez ou Raphaël de Casabianca dont elle a pris le meilleur des deux. Elle s’oublie comme animatrice pour se laisse traverser par ce qu’elle vit. L’émotion semble même plus forte pour elle que pour Cyril Lignac. Elle se montre parfaitement authentique dans son travail comme ce qu’elle ressent.
On retiendra deux moments qui illustrent pleinement ce que nous transmet Laury Thilleman : ce moment très fort de spontanéité lors de la castration d’un animal face à eux, sans y être réellement préparés. Puis les moments de confidences à la fin, notamment entre Walki et Laury qui nous font oublier tout ce qu’il y a autour. L’animatrice prouve ici comme dans toute l’émission qu’elle a parfaitement trouvé sa place et qu’elle est sans nulle doute le choix le plus judicieux et le plus précieux pour faire perdurer cette belle émission qui continue de sublimer ces rencontres.