Révélée par la Star Academy, Marguerite revient avec La Maison, un single intime extrait de son premier EP Grandir. Entre recherche de soi, envie de liberté et besoin d’être acceptée, elle parle du combat intérieur entre rester proche de sa famille et partir pour construire sa propre vie.
Grandir : un premier EP prometteur
Avec Grandir, Marguerite signe son tout premier EP, sorti le 26 septembre 2025. Ce format court, qui comprend six titres, marque une étape décisive dans sa jeune carrière musicale. On y retrouve notamment ses deux premiers singles à succès, Les filles, les meufs et Les avions, mais c’est le titre La Maison qui se démarque aujourd’hui par sa profondeur émotionnelle. Cet EP explore des thématiques personnelles comme l’indépendance, le rapport au corps ou encore la construction de soi, dans un style pop accessible, mêlant sensibilité et authenticité.
Dès sa sortie, Grandir a rencontré un accueil chaleureux du public. En première semaine, il s’est classé 14ᵉ du Top Albums en France, avec 3 388 exemplaires vendus (ventes physiques, digitales et équivalents streaming confondus). Une performance notable pour une artiste émergente issue d’un télé-crochet.
Côté streaming, Marguerite a également trouvé son public. Son premier single Les filles, les meufs cumule à ce jour environ 20 millions d’écoutes sur Spotify et plus de 4,5 millions de vues sur YouTube. Des chiffres solides qui témoignent de la popularité croissante de l’artiste, d’autant plus impressionnants pour une première production post-Star Academy.
Marguerite face au vertige de l’indépendance
Dans La Maison, Marguerite explore une étape essentielle de sa vie : le moment où elle quitte le domicile parental pour créer son propre « chez-moi ». Une transition à la fois libératrice et déroutante pour la jeune chanteuse. Loin d’être une simple histoire de déménagement, la chanson s’intéresse à ce que signifie réellement « se sentir chez soi ». Un sentiment qui ne va pas toujours de soi, même lorsque l’on vit seul. « Je me suis rendu compte que même dans mon appart’, qui est censé être chez moi, je me sentais pas bien », confiait-elle dans l’émission Foudre sur RTL2.
La chanson alterne entre constats lucides et aspirations lumineuses. Dans le refrain, Marguerite chante : « À la maison… Y a des trucs qui tournent pas rond… Moi j’veux construire ma maison… J’y mettrai tout ce que j’aime ».
Ces paroles résumant à la fois le malaise ressenti dans un cadre qui devrait être familier, et le désir farouche de bâtir un espace personnel en accord avec ses valeurs, ses goûts, sa liberté.
Le thème familial, récurrent dans l’univers de Marguerite, est ici abordé avec pudeur mais sans détour. Il ne s’agit pas d’un rejet, mais d’un constat : celui d’un écart grandissant entre les repères hérités et les besoins d’une jeune adulte en quête d’émancipation. Plus qu’une simple nostalgie, La Maison devient un territoire symbolique, une projection intime d’un lieu à reconstruire selon ses propres codes. Marguerite y rassemble ce qui la définit, entre souvenirs d’enfance et affirmations nouvelles, entre racines et aspirations.
Quand l’image prolonge le message de la chanson
Dans La Maison, Marguerite ne se contente pas de mettre en mots la rupture physique avec le foyer familial, elle en projette aussi une image visuelle forte. Le clip du single, accentue le malaise, la distance et la recherche d’un lieu où se sentir vraiment soi-même. On y retrouve des images symboliques mêlant raison et émotion : la détresse lors d’un repas familial, des souvenirs revisités, des regards qui s’échangent, des jeux de lumière dramatiques… autant de détails qui suggèrent que grandir, pour Marguerite, passe par affronter ce qui blesse, ce qui dérange dans ses racines.
Le clip ne se contente pas de montrer une rupture : il montre aussi une construction. Marguerite y cherche, pas à pas, à posséder un espace qui lui ressemble. On la voit évoluer dans des décors qui mêlent objets personnels, souvenirs, photographies, éléments visuels qui lui appartiennent, comme autant de morceaux de soi. La façon dont la lumière tombe, la position des meubles, les regards silencieux, ce sont ces détails qui rendent le clip « émouvant et intime ».
Enfin, bien que le thème soit lourd (le mal-être familial, le besoin de départ), le clip, comme la chanson elle-même, ne sombre pas dans le mélodrame. Il y a dans l’interprétation de Marguerite, dans ses gestes, dans l’ambiance générale, une affirmation de soi, une résolution implicite : celle de construire sa propre maison. Pas seulement au sens matériel, mais au sens affectif, identitaire.