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Qui est Ouaihid Ben Faïza, un des plus gros narcotrafiquants en France ?

Ouaihid Ben Faïza

Ouaihid Ben Faïza, figure majeure du trafic de drogue en Seine-Saint-Denis, est au cœur d’une vive polémique. Alors qu’il est en détention dans la prison ultra-sécurisée de Vendin-le-Vieil, il bénéficie aujourd’hui d’une permission de sortie pour un entretien d’embauche. Une décision qui indigne plusieurs syndicats pénitentiaires, opposés à cette autorisation, et d’autant plus que le trafiquant s’était déjà évadé en 2014 grâce à un commando armé.

Ouaihid Ben Faïza, un baron de la drogue

Ouaihid Ben Faïza est bien plus qu’un petit trafiquant. Il est considéré comme l’un des parrains du trafic de drogue à La Courneuve, dans la célèbre cité des 4 000 en Seine-Saint-Denis. Le clan Ben Faïza, dont Ouaihid est l’un des membres centraux, a tissé un réseau criminel bien structuré depuis les années 2000. Selon les enquêteurs, Ouaihid négociait directement avec des producteurs au Maroc et des exportateurs aux PaysBas, jouant un rôle clef dans l’importation de résine de cannabis.

Mais ce qui distingue vraiment Ouaihid, c’est l’influence et l’envergure de son clan. Les Ben Faïza ne sont pas seulement des trafiquants. Aux yeux des forces de l’ordre, ils sont des “caïds” structurés, capables d’exercer une domination territoriale dans la cité des 4 000, en rivalité avec d’autres familles. Ouaihid Ben Faïza est l’un des architectes d’un réseau criminel organisé, avec des ramifications locales et transnationales, qui lui donne un poids considérable dans le monde du trafic de stupéfiants.

Plusieurs condamnations lourdes

La trajectoire criminelle d’Ouaihid Ben Faïza a été marquée par plusieurs condamnations lourdes. En 2012, il a écopé de huit ans de prison pour “association de malfaiteurs” et trafic de stupéfiants, après avoir été identifié comme l’un des organisateurs d’un vaste réseau d’importation de cannabis en provenance des Pays-Bas. Les enquêteurs avaient alors mis en lumière son rôle de coordinateur logistique au sein d’un clan familial très structuré, capable de mettre en place des filières d’approvisionnement transnationales. Cette condamnation avait renforcé son statut de figure centrale du narcotrafic en Seine-Saint-Denis, confirmant l’ampleur de son influence dans l’économie parallèle de la cité des 4 000.

Cette condamnation l’a conduit à être incarcéré à la maison d’arrêt de Villepinte, où il purgeait sa peine lorsque, en 2014, il s’est évadé avec l’aide d’un commando armé.

Ouaihid Ben Faïza s’évade en 2014

L’évasion d’Ouaihid Ben Faïza est l’un des épisodes les plus spectaculaires du banditisme récent. Elle a eu lieu le 3 juin 2014, alors qu’il était escorté à l’hôpital Delafontaine de Saint-Denis pour un examen médical. À la sortie de l’hôpital, un commando de cinq hommes, déguisés en ouvriers du bâtiment, a attaqué les surveillants pénitentiaires avec du gaz lacrymogène et des armes de poing avant de libérer Ben Faïza et de prendre la fuite avec lui.

Sa cavale aura duré près de deux semaines. Activement recherché par la police judiciaire, il a finalement été retrouvé le 19 juin 2014 dans un hôtel du Blanc-Mesnil, en Seine-Saint-Denis, où il a été interpellé sans opposer de résistance. Cet épisode avait renforcé sa réputation de figure majeure du narcotrafic et mis en lumière le degré d’organisation de son réseau

La permission de sortie qui fait scandale

Depuis quatre mois, Ouaihid Ben Faïza est détenu dans la prison de haute sécurité de Vendin-le-Vieil, au sein du nouveau quartier de lutte contre la criminalité organisée (QLCO), réservé aux profils les plus dangereux du narcobanditisme. Ce régime ultra-strict vise à couper totalement les trafiquants de leurs réseaux, grâce à un contrôle renforcé, un isolement accru et un brouillage systématique des communications.

C’est dans ce contexte que la permission de sortie accordée à Ben Faïza pour un simple entretien d’embauche crée une vive controverse. La décision a été prise par la chambre d’application des peines de Douai contre l’avis du chef d’établissement, du parquet de Béthune et du parquet général, ce qui choque profondément les syndicats pénitentiaires.

Ces derniers dénoncent une incohérence majeure : autoriser temporairement la sortie d’un détenu considéré comme à très haut risque, déjà auteur d’une spectaculaire évasion en 2014, va à l’encontre même de la philosophie du QLCO, censé empêcher tout contact extérieur. Pour eux, cette permission fragilise la crédibilité du dispositif et expose inutilement à un nouveau risque d’évasion.

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