Depuis quelques jours, l’Asie du Sud-Est subit des inondations dévastatrices. Les phénomènes météos extrêmes s’enchaînent et alourdissent le bilan. Mais pourquoi le continent est particulièrement touché par ces inondations impressionnantes ? On vous en dit plus.
L’Asie du Sud-Est est actuellement frappée par des conditions météos extrêmes. Les glissements de terrain provoqués par des pluies diluviennes et des cyclones ont fait plus de 1 160 morts et des centaines de disparus dans plusieurs pays, notamment l’Indonésie, le Sri Lanka, la Thaïlande et la Malaisie.
Le climat brutal de l’Asie
L’Asie du Sud-Est est chaque année soumise à la mousson. Il s’agit d’une saison de pluies intenses en période humide. Mais cette année, les conditions se sont sérieusement aggravées. Dans certaines zones, des cumuls records ont été observés. Par exemple, dans le sud de la Thaïlande, plus de 335 mm de pluie en 24 heures ont été relevés. C’est un niveau historique. À cela s’ajoute la survenue de cyclones tropicaux, comme le récent Cyclone Ditwah, qui a déversé des trombes d’eau sur le Sri Lanka et d’autres régions, provoquant des crues soudaines et des glissements de terrain meurtriers.
Ce cocktail de mousson, pluies extrêmes et cyclones crée des événements climatiques d’une violence rare. Cela rend les inondations beaucoup plus imprévisibles et destructrices qu’autrefois. Le changement climatique ne fait qu’amplifier ce phénomène, car une atmosphère plus chaude retient plus d’humidité, favorisant ainsi des pluies torrentielles.
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L’Asie est particulièrement exposée
Une des raisons majeures pour lesquelles les inondations sont si destructrices en Asie tient à la géographie même du continent. L’Asie dispose de vastes deltas, comme celui du Mékong ou celui du Gange-Brahmapoutre. On y trouve également de nombreuses plaines basses côtoyant la mer. Ces zones sont extrêmement vulnérables à la montée des eaux.
Dans ces zones, les rivières débordent facilement quand les pluies sont trop fortes. L’eau de mer peut alors pénétrer dans les terres sous l’effet de marées hautes ou de tempêtes côtières. Quand en plus le sol devient saturé par les pluies successives, il ne peut plus absorber l’eau. L’inondation gagne rapidement une vaste superficie et en fait souvent des phénomènes impressionnants.
Qu’est-ce qui se passe en ce moment ?
Depuis fin novembre, l’Asie du Sud-Est et le sous-continent indien sont frappés par des inondations sans précédent : en Indonésie, au Sri Lanka, en Thaïlande et en Malaisie, des pluies diluviennes. Une situation alimentée par la mousson, les cyclones tropicaux (notamment le cyclone Ditwah) et des phénomènes météorologiques rares. Le continent est victime de crues exceptionnelles, des glissements de terrain et des destructions massives.
À ce jour, le bilan est extrêmement lourd : plus de 1 100 morts sont déjà confirmés à travers la région. En Indonésie par exemple, l’île de Sumatra est particulièrement sinistrée. Les autorités rapportent au moins 604 décès, des centaines de disparus, et environ 1,5 million de personnes touchées. Dans plusieurs provinces, des villages entiers ont été submergés, des ponts et des routes emportés, isolant des communautés entières.
Face à l’ampleur des dégâts, les gouvernements ont déployé l’armée, des hélicoptères et des navires pour les opérations de secours et d’évacuation. Mais les routes détruites et les ponts effondrés compliquent l’acheminement de l’aide. C’est en partie ce qui rend la situation humanitaire critique. Les populations sont, pour certaines, sans accès à l’eau potable, à la nourriture et aux soins.