Le bac 2026 s’annonce plus exigeant. Édouard Geffray, ministre de l’Éducation nationale, a annoncé des mesures destinées à « réhausser le niveau » du diplôme. On fait le point pour les futurs bacheliers.
Édouard Geffray, ministre de l’Éducation, a confirmé les contours d’un « durcissement » des règles du bac à compter de 2026. L’objectif officiellement affiché : «Il faut redonner de la crédibilité au bac». Mais aussi faire en sorte que ce diplôme reflète vraiment le niveau des candidats au moment d’entrer dans l’enseignement supérieur. « J’estime qu’une copie écrite de manière inintelligible, avec un niveau d’orthographe, de syntaxe et de grammaire absolument déplorable, ne peut avoir la moyenne, c’est la base« , déclare le ministre Édouard Geffray.
Concrètement, plusieurs mesures font évoluer les modalités d’obtention du bac. Certaines avaient déjà été évoquées avec l’ancienne ministre Élisabeth Borne. Mais elles sont désormais sur le point d’être entérinées via un décret ce vendredi 5 décembre 2025.
« Mon but, c’est que les bacheliers arrivent avec un sésame qui corresponde vraiment à leur niveau au moment d’entrer en études supérieures. Je veux redonner la valeur et la crédibilité du baccalauréat. »
— Édouard Geffray (@EdouardGeffray) December 5, 2025
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Seuils, rattrapage et « points jury »
À partir de la session 2026, un seuil minimal sera requis pour pouvoir accéder aux oraux de rattrapage. Aucun repêchage ne sera possible pour un candidat ayant moins de 8/20 de moyenne générale. De plus, le fameux « coup de pouce » ces « points jury » que les correcteurs pouvaient attribuer pour arrondir la moyenne ou permettre l’obtention du diplôme/mention sera désormais plafonné. L’aide maximale sera limitée à 0,5 point sur la moyenne générale.
Ce double verrou vise à s’assurer que le bac ne soit pas obtenu « par défaut » grâce à des arrondis généreux ou des repêchages larges, mais sur la base d’un niveau clairement validé. Le ministre a également mis l’accent sur l’exigence de correction : les copies présentant un « niveau d’orthographe, de syntaxe ou de grammaire absolument déplorable » ne pourront, selon lui, « pas avoir la moyenne ».
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Calendrier 2026 : ce qu’il faut retenir
Le calendrier officiel de la session 2026 a été publié, avec les dates des principales épreuves pour le bac général et technologique.
- Les épreuves écrites de spécialité sont fixées les 16-17-18 juin 2026.
- L’épreuve de philosophie aura lieu le lundi 15 juin 2026 (matin).
- Le grand oral est programmé entre le 22 juin et le 1ᵉʳ juillet 2026, selon l’organisation de chaque académie.
- Les résultats seront publiés à partir du mardi 7 juillet 2026. Les oraux de rattrapage (second groupe) se tiendront jusqu’à jeudi 9 ou vendredi 10 juillet midi selon filière.
En cas d’épreuves de remplacement (pour les candidats concernés), elles sont prévues début septembre 2026. «Mon but, c’est que les bacheliers arrivent avec un sésame qui corresponde vraiment à leur niveau au moment d’entrer en études supérieures», a exprimé Edouard Geffray.
+1157 % de mentions « très bien » au bac en 25 ans et un taux de réussite de 96 % en voie générale… alors même que 85 % des professeurs constatent une « baisse du niveau moyen » (OpinionWay).
— Joachim Le Floch-Imad (@JLeFlochImad) September 2, 2025
Le Bac est devenu le symbole par excellence de la démagogie scolaire et du… pic.twitter.com/3whSHV7FAg
Ce que ça change concrètement
Les premiers concernés sont les élèves de première et de terminale. Le bac 2026 pourrait être plus exigeant, avec un niveau des attentes accru. Pour ceux qui comptaient sur le rattrapage ou sur un « coup de pouce jury« , il faudra viser plus haut. La marge d’erreur se réduit. Un changement qui affectera aussi les professeurs selon le ministre : « les professeurs qui examinent les copies aient des consignes d’exigence claires».
Le calendrier reste stable, mais le stress pourra être plus fort. Les résultats de la première session suffisent pour être recalé en dessous de 8/20, sans possibilité de repêchage. « Il y a pour moi un vrai enjeu de crédibilité du baccalauréat aujourd’hui. Cette crédibilité veut d’abord dire qu’un 14 sur 20 à Brest vaut la même chose à Strasbourg, à Marseille, à Lille ou à Pointe-à-Pitre« , affirme le ministre de l’Éducation ce jeudi dans Le Parisien.
C’est un signal fort : le bac doit « vraiment » refléter des compétences réelles. Ce durcissement pourrait aussi influencer les admissions dans l’enseignement supérieur. Les dossiers d’inscription post-bac (type parcoursup) pourraient être concernés par ces nouvelles règles.