En France, plus de 10 000 dons de sang sont nécessaires chaque jour pour soigner les patients. À l’approche des fêtes, les maisons du don se mettent aux couleurs de Noël, et invitent à la générosité. Pourtant, les réserves restent fragiles et les règles évoluent régulièrement. Dans cet article, on vous présente les conditions d’éligibilité pour donner son sang.
Malgré les progrès réglementaires et les campagnes de sensibilisation, les besoins en sang restent élevés toute l’année. Des milliers de vies dépendent de la générosité anonyme des donneurs de sang. Pourtant, beaucoup hésitent encore, faute de connaître les règles ou de savoir s’ils sont éligibles.
Les conditions d’éligibilité : qui peut donner ?
Pour pouvoir donner son sang en France, plusieurs conditions de base s’appliquent. La principale est d’ordre physique et médical. Il faut être en bonne santé au moment du don et répondre à certaines exigences d’âge et de poids. Ainsi, un donneur doit généralement avoir entre 18 et 70 ans révolus et peser au minimum 50 kg. En complément de ces critères, un entretien médical préalable est obligatoire avant chaque don. Il permet à un professionnel de santé de vérifier votre état de santé général, d’identifier d’éventuelles contre-indications et de s’assurer que suffisamment de temps s’est écoulé depuis votre dernier don
Certaines situations médicales ou personnelles peuvent entraîner une exclusion temporaire du don. Par exemple, après un tatouage ou un piercing récent, il existe un délai de 2 mois d’attente. En septembre dernier, les conditions ont été assouplies afin de faciliter l’accès au don, tout en maintenant la sécurité des receveurs. Plusieurs actes médicaux invasifs (acupuncture, mésothérapie, sclérose de varices ou certaines endoscopies) nécessitent désormais un délai de deux mois avant le don, contre quatre mois auparavant. Aussi, dans certains cas comme l’hémochromatose génétique, les personnes concernées peuvent maintenant donner comme les autres, sans procédure préalable contraignante.
En France, le don de sang repose sur un modèle unique au monde !
— Établissement français du sang (@EFS_dondesang) December 11, 2025
Il s'appuie sur 4 grands principes importants : bénévolat, anonymat, volontariat et non-profit.
Un modèle éthique… et une vraie fierté française ❤️ pic.twitter.com/drCrTbH1mK
En cas d’infection ou de fièvre (plus de 38°) lors des deux dernières semaines, le don ne peut pas se faire. Si le donneur a eu plusieurs partenaires sexuels au cours des quatre derniers mois, période d’attente avant le don doit être instaurée. Après un soin ou une intervention dentaire, un délai est également nécessaire. Un voyage effectué dans l’année passée peut enfin retarder le don. Selon les pays ou les régions visités, certaines zones présentent des risques sanitaires. Cela impose une période de prudence avant de pouvoir donner son sang.
Pour vérifier votre éligibilité à donner votre sang, l’Établissement français du Sang propose un quiz interactif.
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Comment se passe un don du sang ?
Le processus de don de sang est simple, sécurisé et bien encadré. Environ une heure suffit pour accomplir toutes les étapes. Tout commence par la prise de rendez-vous, soit dans une maison du don, soit lors d’une collecte mobile organisée régulièrement dans les villes. Certains lieux de travail ou d’études proposent même des actions de dons. Le jour du rendez-vous, après l’accueil administratif et l’entretien médical confidentiel, le prélèvement lui-même dure généralement une dizaine de minutes.
Ensuite, un temps de repos et de collation est prévu pour assurer le bien-être du donneur avant de repartir. Un donneur peut répéter l’opération plusieurs fois par an : jusqu’à 6 dons pour les hommes et 4 pour les femmes pour le don de sang total, avec des intervalles minimums à respecter entre chaque don.