Le photographe Gilles Mermet, auteur du livre Les Toits de Paris, ou l’Art des couvreurs, mène un comité de soutien pour inscrire les toits de Paris au patrimoine mondial de l’UNESCO. Un projet auquel sont favorables tous les conseillers de Paris.
Paris n’a de cesse de plaire aux touristes. Inlassables, ceux-ci s’enthousiasment de plus belle devant les monuments historiques, la Tour Eiffel, les bords de Seine, le Sacré-Coeur… Ce patrimoine culturel pourrait bien prendre encore de la hauteur, avec un projet qui décoiffe: inscrire les toits parisiens au patrimoine mondial de l’UNESCO, et de fait, les rendre accessibles au public. Autrement dit, donner la possibilité d’admirer Paris sous un angle nouveau!
Les toits de Paris, uniques en leur genre.
Les toits de la capitale française sont uniques au monde. Conçus par le baron Haussmann au 19e siècle, ils sont faits principalement de zinc et d’ardoise. En quelques chiffres: selon le photographe Gilles Mermet, « 70% de la toiture parisienne est recouverte de zinc » ; tandis que cette toiture représente une surface de 70 km carrés, d’après FranceTVinfos.
Les Toits de Paris, de Gilles Mermet
Un patrimoine inaccessible est susceptible de devenir touristique
Gilles Mermet est très enthousiaste: fasciné par la toiture parisienne, il fait partager à Philippe Randet, journaliste à France Inter, une nouvelle perspective de la capitale française. Il explique qu’on reconnaît le Vieux Paris à ses toits en zinc, ses petites cheminées ; de l’autre côté, « la grande vue magnifique, comme un véritable océan […] : c’est vraiment un spectacle inouï qui s’offre à vous ».
Donner la possibilité de visiter Paris de cette manière originale, cela représente une nouvelle attractivité économique. Et surtout: cela devrait permettre de réinventer la toiture parisienne. Ainsi, la maire du 9e arrondissement, Delphine Bürkli, explique: « L’idée, c’est que les toits de Paris deviennent des jardins, des équipements publics, des restaurants, comme c’est déjà le cas dans quelques endroits de Paris. » Pas de doute pour le journaliste Philippe Randet: les toits pourraient bien « devenir un site touristique« .
L’État français doit d’abord sélectionner la candidature; puis, celle-ci sera présentée à l’UNESCO. La procédure durera plusieurs années.