Des affrontements entre supporters ultras et la police égyptienne ont causé la mort ce dimanche de 19 personnes. Les fans du club de Zamalek se sont opposés à la police près de l’entrée du stade dans lequel leur équipe devait évoluer.
Alors que la Coupe d’Afrique des Nations livrait son verdict dimanche soir, un drame est venu ternir la fête du football africain à plusieurs milliers de kilomètres de la Guinée Equatoriale, lieu de la CAN 2015. Des supporters du Zamalek, l’un des clubs phares du Caire en Egypte, ont tenté de rentrer en force dans l’enceinte de leur équipe afin d’assister au premier match de première division ouvert aux spectateurs depuis 2012.
Un mouvement de foule qui entraîne des heurts
Depuis des violences dans le nord-est de l’Egypte à Port-Saïd, la plupart des matches du championnat se disputaient dans des stades vides afin de ne plus assister à ce genre d’incidents. Dans un communiqué de presse, le ministère de l’Intérieur a déclaré que « le nombre limite d’entrées était de 10.000 personnes mais la foule extérieure a rapidement dépassé ce chiffre et a tenté de prendre d’assaut les portes du stade et d’escalader les murs ». La sécurité n’ayant pas été assuré comme il se doit, la tension a ensuite augmenté de manière spectaculaire pour ensuite débouché sur des heurts entre la police et les manifestants.
En 2012, de violents affrontements à Port-Saïd (nord-est de l’Egypte) avaient entraîné la mort de 74 personnes.
19 morts et de nombreux blessés
Le bilan est lourd, « dix-neuf personnes ont été tuées, 22 policiers blessés et 18 émeutiers ont été arrêtés » selon le porte-parole du ministère de l’Intérieur Hani Abdel Latif. Un témoin a également expliqué à l’AFP qu’il y avait « une voiture de police en feu. » Cette dernière a aussi lancé « des tirs de chevrotine ainsi que des gaz lacrymogènes ». La gravité de la situation a poussé la Ligue de Football d’Egypte à suspendre le championnat à titre conservatoire.