Commandés par la Russie, les Mistrals ne sont toujours pas livrés. « Selon les différentes hypothèses, vous aurez paiement ou remboursement« , a déclaré François Hollande ce mercredi, le 22 avril, lors de la conférence de presse à l’Elysée avec le président ukrainien Petro Porochenko.
La rencontre des chefs d’Etats français et ukrainien lors de la conférence de presse à l’Elysée a été une bonne occasion de discuter deux questions polémiques : la situation dans l’est de l’Ukraine et la vente des Mistrals à la Russie.
De fait, le contrat de vente a été signé par la France et la Russie en juin 2011 sous l’ancien président Nicolas Sarkozy et évalué à près d’1,2 milliard euros. Le premier navire, baptisé Vladivostok, devait être livré à la Russie en 2014 et le second, Sébastopol, en 2015. Malgré la légalité de la transaction, les deux Mistrals commandés par la Russie ne sont toujours pas livrés.
La France, quant à elle, possède trois porte-hélicoptères du type Mistral et a gardé les deux, stationnés à Saint-Nazaire, qui devraient être transportés en Russie. L’an dernier, la France avait suspendu la livraison du premier porte-hélicoptère, Vladivostok, pour une durée indéterminée. Le gouvernement français explique la suspension des deux Mistrals par la situation conflictuelle dans l’est de l’Ukraine qui oppose l’Ukraine et les séparatistes soutenus par la Russie.
Suite à la suspension des deux navires de guerre, Vladimir Poutine a demandé le retour des montants déjà versés dans le cas où la France ne souhaite pas les livrer. A cette demande François Hollande a répondu : « Si les bateaux ne sont pas livrés, je ne vois pas comment ils peuvent être payés, c’est quand même un principe assez simple. Soit vous livrez et vous êtes payés, soit vous ne livrez pas et vous devez rembourser ce qui a été payé et, en tout cas, vous ne pouvez as demander à être payés en plus« . Les deux présidents auront la possibilité de se rencontrer et de rediscuter cette question vendredi à Erevan, à l’occasion des commémorations du génocide arménien. Pourtant, pour le moment François Hollande déclare que « la livraison du Mistral n’est pas possible« .
Le président de la Fédération de la Russie Vladimir Poutine a tenu une téléconférence en direct jeudi dernier, le 16 avril 2015. La séance annuelle de questions-réponses a eu lieu à Moscou et a duré près de 4h. Lors de cette conférence, il a minimisé le refus de la France de livrer le Mistral à la Russie : « Pour nous, en termes de notre défense, cela n’a aucune importance ». Il considère que ce refus pourrait être « un mauvais signe » pour le développement des relations entre les deux pays. Pourtant, Poutine n’accorde pas d’une grande importance à ce signe. Il précise que cette vente avait été conclue « avant tout pour soutenir » les chantiers navals français. « Les français sont décents et l’argent sera retourné », a-t-il rajouté.
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