Abdelhamid Abaaoud a bel et bien été tué par les forces de l’ordre lors de l’assaut à Saint-Denis du 18 novembre. Le djihadiste belge de 28 ans était considéré comme le cerveau des attentats de Paris.
L’information avait déjà été révélée mercredi par le Washington Post, qui tirait sa source de deux hauts responsables européens. Désormais on en a la certitude. Abdelhamid Abaaoud, surnommé Abou Omar al-Baljiki (le Belge en arabe), a formellement été identifié dans les décombres de l’immeuble de Saint-Denis. L’identification s’est faite avec comparaison de traces papillaires (empreintes digitales), a appris BFMTV auprès de sources proches du dossier.
Un témoignage recueilli lundi par les enquêteurs, « qui a fait l’objet de nombreuses vérifications téléphoniques et bancaires », a pu établir qu’il se trouvait encore en France et non en Syrie au camp de l’EI comme on le présumait. A partir de ces éléments, l’assaut de l’immeuble de Saint-Denis a pu être décidé.
Il y a donc eu, non pas deux, mais trois terroristes tués dans l’assaut, avec la femme qui a actionné son gilet explosif et l’homme dont le corps a été retrouvé criblé de balles.
Organisation méticuleuse des attentats
Les attaques de Paris et du Stade de France ont fait l’objet d’une préparation méticuleuse de la part des terroristes. L’enquête a révélé que les voitures utilisées lors de ces attentats sont arrivées de Belgique en convoi, à 10 minutes d’intervalle.
Déclenchées en à peine une 1/2 heure, les attaques menées par les trois « équipes » ont été parfaitement synchronisées. Un SMS glaçant d’un portable retrouvé près du Bataclan en témoigne : « On y va, on commence« .
Enfin la détermination des terroristes s’est vérifiée lors de l’assaut de l’immeuble à Saint-Denis. Les 110 policiers mobilisés ont tiré en tout 5 000 munitions pendant l’opération.