Le rugbyman néo-zélandais Sonny Bill Williams a créé la polémique en publiant sur Twitter des photos d’enfants syriens tués par l’avaition russe.
C’est sans doute parti d’une bonne intention. Mais l’UNICEF n’a pas aimé que Sonny Bill Williams ait publié sur Twitter des photos d’enfants syriens abattus dans leur école par des frappes de l’aviation russe.
La polémique est d’abord partie de la presse néo-zélandaise. Le New-Zealand Herald a été le premier à dévoiler les tweets du champion du monde de rugby avec la légende qui les accompagnait : « Qu’ont fait ces enfants pour mériter ça ? Une pensée pour ces vies innocentes emportées chaque jour par la guerre ».
Making new friends in Faida-Bekaa may the most high protect and bless them 🙌🏽 pic.twitter.com/MAdCAPtO07
— Sonny Bill Williams (@SonnyBWilliams) 7 Décembre 2015
« Une violation fondamentale des droits de ces enfants »
Lui-même ambassadeur de l’UNICEF, le trois-quart centre néo-zélandais s’était rendu en décembre au Liban pour visiter des camps de réfugiés syriens. Il en a profité pour passer du temps avec des enfants qui ont dû fuir leur pays.
« Je suis venu et ce que j’ai vu, ce que j’ai entendu, m’a choqué et m’a fait réaliser à quel point j’étais ignorant. Ce qui m’a touché c’est que, avant de venir ici, je ne savais pas ce qu’était un réfugié », avait-il commenté.
Contrairement à ce qui avait été écrit au départ, « SBW » n’a pas pris ces photos macabres lui-même au Liban. Mais Patrick Rose, porte-parle de l’UNICEF, a vu les tweets du rugbyman comme « une violation fondamentale des droits de ces enfants ».
En Nouvelle-Zélande, ce « geste » de Sonny Bill Williams, qui a le mérite d’attirer le regard sur une noble cause, a reçu un accueil mitigé. Son coéquipier Liam Messam l’a toutefois félicité: « Bon boulot, mon frère. »
Good work my brother @SonnyBWilliamspic.twitter.com/WZL19MvOt7 — Liam Messam (@LiamMessam) 8 Décembre 2015
*Nous avons choisi de ne pas dévoiler les photos en question *Photo en Une : 24matins.fr