Encore inconnu il y a six mois, Bernie Sanders est arrivé en tête hier dans l’état du New Hampshire.
Il est celui qu’on n’attendait pas. Bernie Sanders, candidat à l’investiture démocrate en vues des élections présidentielles, a récolté 60% des voix dans l’état du New Hampshire, devançant très largement sa concurrente, la pragmatique Hillary Clinton.
Le doyen de la campagne présidentielle – Sanders a 74 ans– se définit lui même come un socialiste. Un terme qui jure avec la culture politique américaine, ce qui n’empêche pas le sénateur du Vermont de poursuivre son ascension fulgurante.
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C’est chez les jeunes que Bernie Sanders fait le plus d’adeptes. Dans l’Iowa, 84% des moins de 30 ans ont donné leur voix au candidat outsider, tandis que l’ancienne secrétaire d’Etat n’a obtenu que 14% des voix de la jeunesse.
Une jeunesse sensible à la radicalité des discours du candidat, qui plaide pour une « révolution politique » et qui veut déclarer la guerre à la finance. «Ensemble, nous avons envoyé un message qui va résonner de Wall Street à Washington, du Maine à la Californie. Et ce message, c’est que le gouvernement de notre beau pays appartient au peuple tout entier, et pas seulement à une poignée de riches contributeurs»
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When we stand together, we win. Thank you, New Hampshire! pic.twitter.com/dPV9qISkHO
— Bernie Sanders (@BernieSanders) 10 Février 2016
Ainsi, Bernie Sanders propose-t-il un programme pour le moins révolutionnaire dans un pays qui a construit sa culture politique sur la sacro-sainte notion de libéralisme. Le candidat plaide, entre autres, pour la gratuité des études supérieures, l’instauration d’une couverture santé universelle ou encore le doublement du salaire minimum.
Ce discours anti-establishment, marque de fabrique du socialiste, s’inscrit dans un contexte où les discours anti-élites prospèrent et n’en finissent pas de séduire les laissés pour comptes de la croissance. Pour preuve, les foules que soulèvent le milliardaire Donald Trump qui, côté républicain dans le New Hampshire, arrive en tête.