France

A l’UMP on est proche de ses amis mais encore plus de ses ennemis!

Alors que la guerre à l’UMP avait déchainé la sphère médiatico-politique pendant près d’un mois, la sortie de crise du parti d’opposition semble aujourd’hui belle et bien en marche avec la dissolution du groupe R-UMP à l’Assemblée nationale et l’annonce de la nouvelle équipe dirigeante du parti dans l’après-midi du 15 janvier.

C’est officiel le groupe dissident à l’Assemblée nationale a été dissout mardi 15 janvier. Même si on pouvait s’y attendre cette décision du camp de François Fillon vient en réponse à la main tendue de Jean-François Copé, président de l’UMP, qui offre un nombre conséquent de postes à la direction du parti aux partisans de l’ancien premier ministre.

Des duos Copé/Fillon pour la nouvelle direction du parti
Tout d’abord, Laurent Wauqiez devrait se voir offrir le poste de « vice-président » du parti et Valérie Pécresse pourrait être nommée « secrétaire générale déléguée » aux côtés de Luc Chatel (vice-président délégué) et Michèle Tabarot (secrétaire générale).
Selon le journal Le Monde, le non-aligné et député de la Drôme Hervé Mariton, sera chargé du pôle projet, accompagné par Valérie Debord (Copéiste) et Bruno Retailleau (Fillioniste).
Edouard Courtial (pro-Copé) et Eric Ciotti (pro-Fillon) vont être délégués généraux en charge des fédérations, Nadine Morano (pro-Copé) et Dominique Bussereau (pro-Fillon) des élections.
Pour que le cataclysme de la dernière élection ne se reproduise pas, la commission des investitures sera coprésidée par Jean-François Copé et François Fillon, tout comme la commission chargée de réformer les statuts.

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Retour sur le drame passé
Après une campagne pour la présidence de l’UMP assez tendue entre les deux candidats François Fillon et Jean-françois Copé, ce qui marque l’élection c’est surtout la déchirement du parti et sa scission en deux camps : les pro-Copé qui prônent la droite décomplexée et les pro-Fillon qui se revendiquent de la droite sociale.

Dès le soir de l’élection le 18 novembre, les deux candidats s’opposent se déclarant chacun à leur tour comme le nouveau président de l’UMP. Pendant près d’une semaine les lieutenants des deux hommes se succédent sur les plateaux de télévision pour revendiquer leur victoire.

Si le nombre de voix d’écart entre les deux candidats change quasiment tous les jours, c’est surtout du fait des irrégularités constatées dans de nombreux bureaux de vote. Tout d’abord au lendemain de l’élection les Copéistes dénonçent des irrégularités dans la fédération des Alpes-Maritimes. Le 21 novembre c’est François Fillon qui revendique la victoire en accusant la Commission de contrôle des opérations électorales (Cocoe),d’avoir oublier de comptabiliser les suffrages de trois fédérations d’Outre-mer.

La Cocoe semblant incapable de sortir un résultat incontestable, l’UMP appelle en renfort Alain Juppé qui propose une médiation entre les deux candidats. Copé refuse et menace de saisir la commission des recours. Quelques jours plus tard l’ancien premier ministre abandonne sa médiation tandis que la commission des recours annonce la victoire de Jean-François Copé avec 952 voix d’avances.
Le seul recours est donc de faire revenir celui qui a su tenir le parti depuis 2004, Nicolas Sarkozy. Si celui-ci déjeune avec François Fillon, il échouera à son tour à réconcilier les deux camps.

Les Fillionistes décident de créer un groupe dissident à l’Assemblée nationale le R-UMP tandis que Jean-François Copé propose de mettre en place un référendum pour savoir si les adhérents veulent un nouveau vote. Si François Fillon exige un vote rapide, du coté de Copé on préférerait que le vote ait lieu après les municipales de 2014. Après de nombreux tête à tête entre les deux hommes, l’annonce d’un nouveau vote en septembre 2013 va calmer les attaques entre les deux camps. Mais pour combien de temps?

Robin Moreau

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