Entre 20h et 2h, aucun bus ne circule dans Nice. Pour remédier à cela, la compagnie américaine de VTC va s’allier pour une durée d’un an avec la régie de transport Ligne d’Azur. Les Uber feront de nuit les mêmes trajets que les bus, qui eux, ne circulent que de jour. Et cela, pour un prix réduit.
Quelle déception de devoir rentrer tôt d’une soirée pour prendre le dernier bus. Bientôt, les Niçois n’auront plus ce problème. Pour éviter de payer un Uber à 15 € en rentrant de boîte, il sera bientôt possible de prendre un VTC, aux stations de bus habituelles.
Une première en Europe, mais réservé aux abonnés Uber. Ils seront 50 000 au total à profiter de cette nouvelle offre. Mais les possibilités sont limitées : les chauffeurs ne pourront circuler que depuis ou vers les stations de tramway, ou bien sur les trajets des 17 lignes de bus, qui circulent habituellement que de jour.
Comme annoncé par Philippe Pradal, 1er adjoint de la ville, « Nice dispose d’une ligne de tramway qui fonctionne jusqu’à 2 h 30 du matin, mais les 17 lignes de bus, qui sont en correspondance avec elle, s’arrêtent de rouler à 20 heures. “
Cette offre, au prix fixe de 6 €, permet selon le maire LR, Christian Estrosi, d’éviter aux habitants de prendre leur voiture pour aller en soirée. Pour y arriver, la métropole subventionne la moitié de ce projet test. Le reste, sera payer par Uber.
L’application elle-même va être restructurée. Au moment où vous souhaitez commander une voiture, en plus de l’option Berline et Uber X, il sera désormais affiché sur votre écran la commande “Ligne d’Azur.”
Les chauffeurs quand à eux, toucheront la même commission qu’une course normale. Mais leur trajet sera limité à une dizaine de kilomètres, pas plus ! Le client pourra s’arrêter quand il le souhaite, mais le conducteur ne se rendra pas jusqu’à domicile. « Il s’agit de transport public à la demande, pas d’un service de taxi », rappelle l’adjoint.
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L’objectif pour la Cité azuréenne, c’est aussi de récupérer un maximum de données sur les clients. Fréquentations des stations, régularité de la circulation, trajets phares…
Pour Uber, l’idée c’est que « les transports en commun restent au cœur de l’offre de mobilités. Et ce que nous partageons avec eux, c’est la volonté de libérer la ville de la voiture personnelle », explique Alexandre Droulers, en charge des projets des nouvelles mobilités en Europe. En bref, développer leurs services.
Car cette opération n’est en aucun cas une façon de faire de l’argent.. sur le court terme. Si la compagnie VTC investi, c’est principalement pour mieux se positionner lorsque les villes telles que Nice lanceront un appel d’offre pour pérenniser ce mode de transport.