Elle s’appelle Isabelle Guion de Méritens et a 50 ans. Elle est devenue fin mars la première femme à être nommée général de gendarmerie. Sa nomination a été rendue effective lundi. Retour sur le parcours d’une femme hors du commun.
Une « décision historique » selon Najat Vallaud-Belkacem. Voici comment la porte-parole du gouvernement a salué la nomination, fin mars en Conseil des ministres, d’Isabelle Guion de Méritens au rang de général de gendarmerie. Originaire de Pau, cette dernière devient la première femme élevée à ce grade. Elle était jusqu’alors général de brigade.
Etudes prestigieuses
Isabelle Guion de Méritens semblait prédestinée à une carrière militaire. En effet son père, Jacques, était officier supérieur de l’armée de terre. Elle débute sa carrière en 1988, comme «officier instruction» et chef du centre d’instruction blindée au 1er groupement blindé de gendarmerie mobile à Versailles-Satory (Yvelines), après des études brillantes. Elle décroche une maîtrise d’histoire en 1984, fréquente l’école militaire de Saint-Cyr, l’école d’état-major de l’armée de terre, le Collège interarmées de défense ou encore le Centre des hautes études du ministère de l’Intérieur. Autant d’établissements prestigieux et élitistes pour une carrière exemplaire au sein de la gendarmerie.
Habituée aux premières
Il apparaît alors logique qu’Isabelle Guion de Méritens grimpe les échelons. En 1984, elle devient la première femme à obtenir son brevet de parachutiste. Après avoir commandé la compagnie d’instruction à l’école de gendarmerie de Montluçon et la compagnie de gendarmerie départementale de Montmorency, elle rejoint la direction générale de la gendarmerie nationale (DGGN), puis devient en 2002 officier d’état-major à l’inspection générale des armées. En 2006, elle est la première femme colonel de gendarmerie, et, un an plus tard, la première à diriger un groupement de gendarmerie départementale, dans les Yvelines.
Retenir « l’avenir qui s’offre à toutes les jeunes femmes »
Isabelle Guion de Meritens est aujourd’hui à la tête de la gendarmerie maritime. Pour accéder aux plus hauts postes, cette mère de deux enfants a toujours dû batailler. Déjà au moment de son brevet de parachutiste, elle a insisté auprès du ministre de la défense de l’époque, Charles Hernu, pour sauter. « Ce qu’il faut retenir, c’est le chemin parcouru et l’avenir qui s’offre à toutes les jeunes femmes qui souhaitent rentrer au sein des armées », a-t-elle déclarée au micro de BFM TV après sa promotion comme général. Avis aux machos !