Ce mercredi à Sharm el-Sheikh (Égypte), 26 États africains ont signé un traité de libre-échange. Ce traité va réunir près la moitié des pays qui composent le continent. Il doit faciliter la circulation des biens et des marchandises.
Sommet pour la Zone tripartite de libre-échange en Égypte
Les délégations de 26 pays africains étaient réunies ce mercredi matin à Sharm el-Sheikh en Égypte pour entériner la Zone tripartite de libre-échange (TFTA, Tripartite Free Trade Area).
Ce sommet fut présidé par le chef de l’État égyptien, Abdel Fattah al-Sissi, qui a lancé officiellement ce TFTA aujourd’hui.
Cependant, déjà depuis le début de la semaine, les délégations finalisaient le texte et discutaient des derniers points à régler pour la signature de ce mercredi.
Cette zone de libre-échange doit devenir un marché commun dynamique qui unit 26 des 54 pays que compte le continent africain. Elle va regrouper les pays membres de trois unions économiques : le Marché Commun des États d’Afrique australe et de l’est (Comesa), la Communauté d’Afrique de l’Est (EAC) et la Communauté du Développement d’Afrique australe (SADC). Ce traité institue notamment des tarifs douaniers préférentiels et espère vaincre le protectionnisme de chacun des États en harmonisant les politiques commerciales.
Un accord historique pour un immense marché commun
Cette nouvelle zone de libre-échange regroupera ainsi plus de 625 millions d’habitants et comptera un produit intérieur brut (PIB) de plus de 1000 milliards de dollars (900 milliards d’euros). Cette zone tripartite englobera les deux économies les plus développées du continent : l’Égypte et l’Afrique du Sud.
Normalement, une hausse, de 20 à 30% des échanges commerciaux entre les pays membres, devrait être engendrée grâce à cet accord. L’Éthiopie, qui a la croissance la plus élevée du continent, espère en profiter grandement.
Cet accord est historique. En effet, il a fallu plus de cinq ans de négociations pour arriver à la création de cette « zone tripartite de libre-échange ». Ce traité représente un pas de plus dans le chemin vers l’intégration économique d’une cinquantaine d’États africains qui ont des niveaux de développement très divers.