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Agression contre des militaires à Valence : l’assaillant mis en examen

L’assaillant a été mis en examen hier pour « tentative d’homicide volontaire sur personnes dépositaires de l’autorité publique » après son audition par un juge d’instruction.

L’agresseur qui avait délibérément foncé sur des soldats en faction devant la mosquée de Valence est un homme de 29 ans originaire de Bron, en région Auvergne-Rhône-Alpes. Toujours hospitalisé pour blessures graves au bras et à la jambe, il a été entendu hier à l’hôpital par un juge d’instruction. L’homme s’est vu notifier sa mise en examen pour « tentative d’homicides volontaires sur personnes dépositaires de l’autorité publique ». Le procureur Alex Perrin a déclaré par communiqué de presse : « on s’interroge pour savoir si c’est un acte prémédité », auquel cas l’information pourrait être requalifiée en « tentative d’assassinat ». Pour l’heure, un mandat de dépôt a été requis à son encontre.

Alex Perrin, procureur de la République s'exprime devant des journalistes le 2 janvier 2016 après l'agression de militaires en faction devant la mosquée de Valence

Alex Perrin, procureur de la République s’exprime devant des journalistes le 2 janvier 2016 après l’agression de militaires en faction devant la mosquée de Valence, source : afp.com/PHILIPPE DESMAZES

Un homme « sans antécédents pénaux »

Raouf El Ayeb, ce français âgé de 29 ans est un peintre sans emploi et père de famille rangé selon les dépositions des témoins. D’après le procureur, l’homme est un « musulman pratiquant, mais pas radical », « sans antécédents pénaux » et « inconnu des services de renseignements ». Cependant, des vidéos d' »images de propagande djihadiste » ont été saisies par les enquêteurs au moment de la perquisition de son domicile, mais aucune arme n’a été retrouvée dans son véhicule. Le parquet affirme qu’il aurait agi « en solitaire » et n’aurait pas, jusqu’à présent, de « lien particulier » avec une mouvance islamique ni d’ « appartenance à un réseau quelconque », ajoutant que n’importe qui peut avoir accès à ces contenus sur internet. De ce fait, le parquet spécialisé dans les affaires de terrorisme n’a pas été saisi de l’enquête.

Une agression en « lien avec une certaine religiosité »

L’agresseur ne cesse de nier la préméditation et est revenu sur son intention d’homicide, précisant qu’il a voulu « les renverser mais pas les tuer« . Selon ses premières déclarations, l’agresseur a expliqué qu’il ne trouvait pas de place pour se garer alors qu’il voulait se rendre à la salle de prière. Mais d’après Alex Perrin, procureur auprès du tribunal de grande instance de Valence, un témoin sortant de la mosquée au moment de l’attaque affirme avoir entendu l’assaillant crier « Allah est grand« .

Bien que ses propos soient confus lors de sa prise en charge par les secouristes, puis lors de sa première audition, l’assaillant a indiqué vouloir « tuer des militaires » et « se faire tuer par des militaires » au motif qu’ils « tuaient les gens« . Le procureur de la République a ainsi déclaré : « c’est une façon pour lui de se présenter comme un martyr« .

Trois jours après l’attaque des militaires devant la mosquée, le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian est attendu cet après-midi à Valence.

À lire aussi : Un attentat djihadiste déjoué à Orléans par la DGSI

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