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Agressions à la fac de droit de Montpellier : le doyen et un professeur mis en examen

Jeudi 29 mars, le procureur Christophe Barret a annoncé la mise en examen du doyen et d’un professeur de la faculté de droit de Montpellier, en garde à vue depuis mercredi suite à l’enquête sur les violences commises dans l’université.

Le doyen complice ?

Le 23 mars dernier, plusieurs personnes cagoulées ont violemment expulsé des étudiants grévistes d’un amphithéâtre de la faculté de droit de Montpellier. Munis notamment de planches en bois, les agresseurs avaient frappé les étudiants. Une vidéo témoignage d’une jeune femme, dont l’amie avait été agressée et blessée aux crâne, avait alors fait le tour des réseaux sociaux : la jeune femme affirmait avoir vu le doyen, Phillipe Pétel s’enfermer dans son bureau avec les intrus.

Après les incidents, le doyen Philippe Pétel,  a été mis en examen pour « complicité d’intrusion ». Le procureur a indiqué que « Tous les éléments convergent pour indiquer que l’accès à la faculté de droit a été fait volontairement », en ajoutant que « des indices graves et concordants » justifiaient la mise en examen du Doyen pour « complicité d’intrusion ». Bien que ce dernier ait reconnu avoir donné l’ordre de permettre l’accès aux locaux, cet accès n’était, selon lui, pas destiné aux intrus mais à la police afin qu’elle puisse intervenir. Une justification qui ne semble pas satisfaire le procureur :« ce dont on peut douter, puisque la demande de réquisition de la force publique (faite par la direction de l’université, ndlr) n’avait pas eu de suite ».

 Le professeur de droit porte des coups

Jean-Luc Coronel de Boissezon, professeur d’histoire du droit, a été accusé par plusieurs témoins d’avoir porté des coups sur les étudiants. Ce dernier à quant à lui été mis en examen pour « complicité d’intrusion » et « violences en récidive » – suite à une condamnation datant de 2013. Un membre du personnel de l’université a indiqué avoir vu le professeur prendre « contact sur le parking » avec le groupe d’assaillants, une révélation contesté par le principal intéressé. Par ailleurs, le magistrat a également indiqué qu’un autre témoignage rapportait « qu’il avait accompagné ce groupe et lui-même participé aux violences qui ont eu lieu dans l’amphithéâtre ». Alors que Jean-Luc Coronel a affirmé ne pas connaître les gens de ce groupe,  il a toutefois reconnu être « intervenu dans l’amphithéâtre mais pour procéder à l’évacuation en particulier d’une étudiante, tout cela se passant dans une bousculade, de l’agitation et des cris », a indiqué le procureur.

Jean-Luc Coronel de Boissezon, professeur d’histoire du droit

Les deux hommes ont été placés sous contrôle judiciaire.

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