«Après 30 ans passé dans la politique, le maire de Lyon est un homme épuisé, incapable de renouveler son discours et ses idées.» Non, ne s’agit pas d’un témoignage au sujet de Gérard Collomb, mais bien du scénario du dernier film de Fabrice Luchini. Ne vous inquiétez pas, vous n’êtes pas les seuls à avoir eu un doute.
Le pitch est celui d’Alice et le Maire, film écrit et réalisé par Nicolas Parisier (Le Grand Jeu), qui peut étrangement rappeler la carrière du Maire de Lyon. Les conséquences de cette possible confusion? Une interdiction de tourner à l’Hôtel de Ville de Lyon, donnée par Gérard Collomb avant de prendre son poste de ministre, qui avait aussi confié des consignes très strictes à son remplaçant Georges Képénékian, pour qu’aucun membre de la municipalité ou élus locaux ne participent au tournage.
Malgré beaucoup de renoncements de la part des proches de Gérard Collomb d’autres élus se sont laissé happés par les projecteurs.
«Je n’ai pas du tout pensé à Gérard Collomb […] je ne savais pas si le film allait se tourner à Lyon ou à Toulouse ou à Bordeaux.», il ne s’agit donc pas d’un réel pastiche de la part du réalisateur, mais d’un triste hasard. La réaction de l’ancien ministre de l’Intérieur a malheureusement confirmé sa pensée sur les rumeurs, et exagéré l’effet de com’.
Une situation profitable pour certains
Ce fût surtout une belle occasion pour les opposants de l’homme politique pour montrer leur ouverture à la culture, et surtout à la caricature, même si involontaire. Entre autres Christophe Guilloteau (Président LR du conseil départemental du Rhône) accepte avec plaisir de louer l’Hôtel du Département pour le tournage, le prétexte parfait pour se moquer de son opposant En Marche.
Heureusement, l’équipe du film a pu éviter l’homme politique qui a repris sa place ce 5 Novembre en tant que Maire de la Ville de Lyon, après plus d’un an au poste de ministre de l’Intérieur. L’histoire ne se finit pas ici, puisque le film sortira en 2019, en pleine campagne municipale, au grand bonheur des plus taquins.