Tout Pour Réussir, dix minutes d’interview avec Saad Merzak, chaque mardi. Un retour sur la carrière d’une personnalité du monde médiatique, artistique ou économique, et les raisons de leur succès. Aujourd’hui dans Tout Pour Réussir, Saad Merzak accueille Amélie Étasse. Elle rejoint le casting de Scènes de Ménage sur M6 en août 2015, série dans laquelle elle interprète le rôle de Camille…
Saad Merzak : Cela fait quasiment un an et demi que les téléspectateur de M6 vous ont découvert… Quel bilan faites-vous de cette première année ?
Amélie Étasse : Je suis très heureuse ! J’étais très inquiète de rejoindre le casting de Scènes de Ménage parce que c’est une série à succès qui marche depuis des années, j’avais pas envie d’être la dernière de la classe.
Les gens sont adorables quand je les rencontre dans la rue ; ils me disent : « oh vous allez bien ? Vous êtes rigolotes, vous êtes un peu tapée (sic). Petit à petit, on fait notre trou avec Grégoire, qui joue mon doudou. Donc je suis très heureuse de cette aventure-là !
SM : Décrivez-nous l’ambiance de tournage. Vous voyez-vous en dehors des tournages ?
AE : Ya une très bonne ambiance, Kabo Productions est une grosse famille. On se fait des pots de temps en temps avec les techniciens, les comédiens. Mais c’est surtout assez intense sur le plateau. On fait une vingtaines de sketches pour 12 minutes utiles par jour, jusqu’à trois jours par semaine sur toute l’année.
Donc c’est du flux tendu, c’est un peu particulier pour un comédien de travailler plusieurs années avec les mêmes personnes, c’est un peu mon CDI à moi. C’est plutôt très agréable…
SM : À quoi ressemble votre quotidien d’actrice maintenant que vous avez rejoint la série ?
AE : C’est assez carré en fait. Avant je passais des auditions et bossais à droite, à gauche. Maintenant c’est plus simple, ça fait plaisir à ma mère ! En dehors des tournages, j’apprends mes textes, et je travaille à d’autres projets car j’écris aussi de mon côté ; J’ai La Loove, la série que j’ai créée avec Clément Vallos.
Donc le reste du temps je suis devant mon ordinateur à écrire des conneries… Et je passe castings à côté aussi, évidemment !
SM : Quand vous êtes sur Scènes de ménages, à quoi ressemble une journée de tournage ?
AE : Pour moi, c’est réveille à 5h30 ! J’ai besoin de beaucoup de temps le matin. Je pars de chez moi à 7h, J’arrive entre 7h30 et 8h. Après 1h de maquillage, puis on tourne de 09h à 19h. On a jamais d’heure sup’, ils sont très à l’américaine là-dessus, c’est très dense. En général je rentre le soir, je m’écroule…
SM : Avant Scènes de Ménage, vous avez eu de nombreuses expériences. J’ai lu que vous n’assumiez pas votre participation à Le Jour où tout a basculé. Pourquoi avoir accepté de collaborer à cette production au final ?
AE : Mes propos ont été déformés, c’est faux. J’assume tout ce que je fais. Le métier de comédien c’est pas toujours choisir ce qu’on, c’est aussi devoir manger, payer son loyer, c’est pas si évident.
Le jour où j’ai fait le casting, somme toute facile à avoir, c’était aux débuts de ce genre de séries, je connaissais pas l’émission. Je me suis dit : ce n’est pas le rôle de ma vie, il n’y a que deux jours de tournage, c’est pas méchant et ça me fait un billet…
Et puis ça colle aux basques. Ça reste pas un souvenir impérissable mais le problème c’est que c’est multi-rediffusé ! C’est devenu ma casserole, mais on en a tous et ça fait rigoler.
SM : Maintenant que le grand public vous connaît, est-ce que cela a des répercussions sur votre quotidien ?
AE : C’est sûr que rentrer dans la télévision des Français et être vue par quatre millions de personnes tous les soirs, ça change la donne. On vous reconnaît facilement partout, tout le temps.
Après, les gens sont sympas, je n’ai pas encore rencontré de personnes me détestant profondément (rire) ! C’est un peu bizarre de sortir de l’anonymat. Mais pas désagréable !
SM : Scènes de ménages, ça facilite les rencontres avec les directeurs de castings, des producteurs ?
AE : C’est un bon CV. Certains diront qu’être dans une série à succès comme ça, ça va me cantonner à la télévision, mais je crois pas à ces étiquettes-là. J’ai fait des pubs pendant des années. Le travail amène au travail.
Ca va me permettre de rencontrer d’autres gens, je passe plus d’auditions pour des longs-métrages, chose à laquelle je n’avais pas accès avant. Après, entre passer un casting et l’avoir… Il y a beaucoup d’étapes, c’est un métier très compliqué.
Je viens d’apprendre aujourd’hui que j’ai raté une audition pour une pièce que je voulais absolument, c’est la vie. J’avance d’un côté, je me casse la gueule de l’autre, et c’est ça qui est rigolo.
SM : 2017 arrive… Quel serait votre plus grand souhait ?
AE : Franchement, je pense pas à moi pour 2017, mais à nous tous. J’aimerais que les choses se calment un petit peu. J’aimerais arrêter de recevoir des notifications push et de voir que le monde continue d’aller de mal en pis.
C’est complètement con ce que je dis, mais vraiment je m’en fous de ma vie professionnelle pour 2017 !