Les Bûchers de la Liberté
Qui est-ce ? La biographie : Anastasia Colosimo, étudiante et auteur
Née en 1990, Anastasia Colosimo est doctorante en théorie politique et enseignante en théologie politique à Sciences Po Paris. Après des études de droit et de criminologie à la faculté de droit Panthéon Assas, elle fut, en 2015, visiting scholar l’Université de Columbia.
En janvier 2016 sort son premier essai, Les Bûchers de la Liberté, aux éditions Stock. Au travers de l’histoire et de l’actualité, l’ouvrage reprend les principales manifestations religieuses de ces dernières décennies et son dénominateur commun, le blasphème.
Anastasia Colosimo, invitée des As
Au-delà de l’émotivité et du ressenti personnel que provoque le fait religieux, la question soulevée est de savoir si, secrètement, la liberté d’expression ne serait pas sur la sellette. « Conviction pour conviction, cet essai est né de l’assurance que, sous les barricades d’hier, couvent les bûchers de demain« .
L’émission des As
« L’idée même que le religieux est sorti de nos vies, date de peu de temps. Le fait qu’il revienne , c’est aussi ce que j’essaie de défendre dans ce livre, c’est qu’il n’est pas « revenu », il ne nous a pas quitté« , Anastasia Colosimo.
Jeune doctorante en théorie politique et enseignante en théologie politique à Sciences Po Paris, Anastasia Colosimo a récemment publié l’essai Les Bûchers de la Liberté. Défendant l’idée d’un fait religieux omniprésent dans nos institutions politiques, l’essai montre son implication latente dans nos modes de réflexion politique, et notamment sous le prime du blasphème.
« Il y a toute une tradition politique en France et en Europe qui ne prend pas au sérieux le fait religieux, qui le discrédite d’office. Et donc, il ne faut pas seulement laisser vivre les religions mais les combattre« , Anastasia Colosimo. Education, inculcation de nouvelles valeurs, conception renouvelée de la Justice sont ainsi autant d’instruments utilisés pour tenter de dédouaner le politique du fait religieux.
Anastasia Colosimo et l’équipe des As
« Le mot comme le concept se sont sécularisés. Si, au début, le blasphème c’est ce qui insulte la divinité, (…) assez rapidement, c’est devenu le fait de s’attaquer à quoi que ce soit considéré comme sacré« , Anastasia Colosimo. La question de la frontière du sacré et de son omniprésence dans la « Modernité » apparaît alors dans toute sa complexité. Le passage d’un monde à l’unique sacré à un univers où de multiples opinions se confrontent met ainsi en exergue la difficulté de rassembler les peuples autour d’une seule et même vérité.
« [Avant la Modernité], penser le politique en-dehors du religieux ou penser le religieux en-dehors du politique, c’est quasiment impensable« , Anastasia Colosimo. La fraction nouvelle entre les communautés politique et religieuse soulève donc la question de savoir quels seront les nouveaux outils à employer pour ressouder des liens aujourd’hui profondément distendus.
Une émission animée par : Guillaume Togay de Varennes avec pour chroniqueurs : Marie-Adélaïde Bouyssou, Cédric Fuentes, Marguerite de Rodellec et Antoine Dubreil.
Aller plus loin :
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Commander son essai : Les Bûchers de la Liberté
Son compte Twitter : @anacol
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Un article sur les Inrocks : Les Inrocks
Un débat sur france 2 : Ce soir ou jamais
Une émission dans l’émission l’Invité des Matins sur France Culture : Laïcité, blasphème : qu’a-t-on appris, un an après ?
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