En Arctique, la température peut descendre jusqu’à moins -70°C. Dans ce désert hostile, le rescapé d’un crash lutte pour sa survie. Un événement inattendu va l’obliger à partir pour une périlleuse expédition.
Certes nous n’aurons pas encore trouvé la grâce avec ce film mais celui-ci n’a pas la prétention d’être présenté en compétition. Pourtant le prix d’interprétation masculine aurait très facilement pu revenir à Mads Mikkelsen bouleversant tout au long du film.
Malgré tout le spectateur peut facilement être happé par le parcours de cet homme solitaire, un « seul au monde » à l’opposé des tropiques et aux conditions plus arides. Y aurait-il une gradation dans ce genre de film ? Après l’île, un classique, Mars, too much, on retourne sur terre mais on choisit le pire. A quand le désert ? Le film est pourtant réussit dans ce genre, même si ici, à l’inverse des précédents, quasiment aucune contextualisation n’est apportée avec l’histoire du personnage, donnant un caractère peut-être plus anecdotique à l’ensemble.
Ce culte de l’homme seul, luttant contre une nature qui le dépasse trouve toujours preneur. Cette épopée à travers la glace à quelque chose de stimulant. On se lie d’empathie pour le personnage, touchant et pathétique. On le soutient dans ses démarches pour se sortir de ce désert. Là où le film, presque muet et au paysage limité, pouvait faire craindre des longueurs, le réalisateur parvient à nous sortir de la manche de nombreux rebondissements. Presque trop. La salle connaît les montagnes russes au fil de ses aventures et finit par en rire tant la malchance ne cesse de s’abattre sur le malheureux.
On ne pourra en revanche jamais reprocher à un réalisateur de mettre en valeur des paysages naturels sublimes et une faune en voie d’extinction dont l’apparence luxuriante dans le film nous ramène à une réalité bien plus triste.
Charlotte Blouzet