Pour protester contre les violences faites aux femmes, des milliers d’Argentins sont descendus hier, dans les rues de Buenos Aires pour crier leur colère. L’évènement est baptisé « mercredi noir ».
Toutes les 31 heures une femme est tuée en Argentine
Dirigé par des journalistes, écrivaines et activites, le mouvement appelé #NiUnaMenos (« Pas une de moins ») a mobilisé des centaines de milliers de femmes dans tout le pays, pour exiger « la fin de la violence machiste ». Les organisateurs ont appelé les femmes à cesser toute activité professionnelle pour participer à la marche. Les manifestantes habillées de noir, excédées, exigent la création d’un registre des femmes assassinées dans le pays. En juin 2015, une manifestation sans précédent dans l’histoire du pays avait eu lieu pour la même raison. 200 000 personnes avaient défilé devant le Congrès de la Nation de l’Argentine, à Buenos Aires.
Hoy todo el país vuelve a gritar #NiUnaMenos. pic.twitter.com/eEj9m5HFcI
— PogoRock Nacional (@PogoRockNac) October 19, 2016
Dans la plupart des cas, ces crimes sont commis par des proches de la victime
Violences conjugales, le compagnon qui crible de balles sa petite-amie enceinte, l’adolescente violée par son beau-père… Autant de faits divers macabres où personne n’est inculpé. Les autorités argentines encouragent le plus souvent les femmes à ne pas porter plainte. C’est le genre de comportement machiste auquel doivent faire face les femmes du pays. Elles ont le sentiment que la violence des hommes envers elles est justifiée, voire acceptée.
L’origine de cette manifestation
La semaine dernière, le meurtre de Lucia Perez, 16 ans, a profondément choqué le pays. La victime a succombé à ses blessures après avoir été droguée, violée et empalée. Ses meurtriers l’ont par la suite déposée devant une clinique, où elle a succombé à ses blessures. Les suspects, deux dealers, ont depuis été arrêtés. La famille affirme avoir depuis reçu des menaces de mort. Lucia Perez est la 226e femme tuée en 2016 en Argentine.