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24h après l’attaque devant Notre-Dame, l’assaillant a été placé en garde à vue

L'assaillant de Notre-Dame placé en garde à vue

Ce mercredi, l’homme d’origine algérienne a été placé sous haute surveillance à l’hôpital où il est admis. Coupable d’une agression au marteau sur un policier, l’assaillant fait l’objet d’une importante enquête depuis hier.

 

En attaquant mardi un membre d’une patrouille de police sur le parvis de l’édifice catholique, l’agresseur avait revendiqué être « un soldat du califat ». Après l’attaque, des centaines de personnes étaient allées se confiner au sein de Notre-Dame pendant plusieurs heures.

 

Un assaillant au profil atypique

L’assaillant portait des papiers au nom de Farid I. et serait né en Algérie en janvier 1977. Alors que l’enquête se poursuit, les premiers détails de l’enquête commencent à révéler un profil aussi inattendu qu’intriguant.

Farid I. est en effet détenteur d’une licence de journalisme obtenue en Suède, où il aurait étudié entre 2009 et 2011. L’homme aurait ensuite été journaliste dans une radio du pays. L’homme aurait donc eu une belle carrière en Suède, à laquelle s’ajoute un mariage, mais marquée par un départ soudain en 2013.

C’est du côté de la France qu’on retrouve des traces de Farid I. Depuis 2014, il était en effet inscrit comme doctorant en sciences de l’information de l’université de Lorraine, à Metz. Ses camarades et collègues décrivent quelqu’un « doux comme un agneau » et qui défendait les valeurs de la démocratie.

L’homme était donc un journaliste professionnel, comme en témoigne d’ailleurs les réseaux sociaux. Sur sa page professionnelle Linkedin, Farid I. dit avoir dirigé un journal local à Béjaïa, en Kabylie. Il aurait aussi travaillé pour le quotidien algérien El Watan, connu pour sa ligne radicalement anti-islamiste.

 

Où en est l’enquête ?

Ce matin, les premières questions qui se posent sont souvent les mêmes : comment en est-il arrivé là ? Difficile en effet d’imaginer un basculement aussi rapide vers un acte aussi insensé que celui d’hier. Également muni de deux couteaux de cuisine, l’assaillant aurait crié « c’est pour la Syrie » au moment où il frappait le policier. Pour les personnes chargées de l’enquête, la raison de cette attaque serait donc la coalition militaire internationale à laquelle participe la France pour éradiquer l’EI en Irak et Syrie.

Alors que les touristes sont de retour sur le parvis de Notre-Dame, l’enquête se poursuit. Les policiers ont retrouvé dans l’appartement que l’assaillant louait à Cergy (Val d’Oise) une vidéo dans laquelle il prête allégeance à l’organisation jihadiste État islamique (EI).

Dans la matinée, le porte-parole du gouvernement, Christophe Castaner, a expliqué que l’assaillant n’avait pas donné de signes de sa radicalisation et que toutes les indications confirmaient la thèse d’un acte isolé.

 

Cette agression intervient trois jours après un nouvel attentat au Royaume-Uni, revendiqué par l’EI qui a fait huit morts, dont trois Français, et des dizaines de blessés. Depuis 2015, la France est ciblée par une vague d’attentats qui ont fait 239 morts en tout, les derniers visant particulièrement les forces de l’ordre. Cette attaque intervient aussi quelques mois après la découverte d’une voiture chargée de bonbonnes de gaz non loin de Notre-Dame.

 

 

A lire aussi >> Iran : la double attaque à Téhéran est revendiquée par l’État Islamique

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