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Attentat de Londres : WhatsApp dans le viseur du gouvernement britannique

Le service de messagerie sécurisée WhatsApp a été convoqué par la ministre britannique de l’Intérieur, quelques jours seulement après l’attentat devant le Parlement de Londres. 

Plusieurs grandes plateformes Internet, comme WhatsApp, Facebook, Twitter et Google, ont été « convoquées au ministère de l’Intérieur pour une discussion sérieuse, » selon The Daily Telegraph. La rencontre avec la ministre britannique de l’Intérieur Amber Rudd aura lieu le jeudi 30 mars.

Le dernier message envoyé par le terroriste inaccessible

Le terroriste présumé qui a attaqué le Parlement britannique la semaine dernière, Adrian Russell Ajao / Khalid Masood, a apparemment envoyé un dernier message via l’application de messagerie en ligne WhatsApp trois minutes seulement avant l’attentat, d’après le Telegraph. La messagerie étant cryptée, il est malheureusement impossible de connaître le contenu et le destinataire du message.  Même les techniciens de WhatsApp ne peuvent pas y avoir accès.

Lors d’une interview avec la BBC, Amber Rudd a jugé « totalement inacceptable » le fait que les services de renseignement ne puissent pas consulter les communications d’actes de terrorisme car elles sont encryptées. “Nos services de sécurité devraient pouvoir consulter les communications des terroristes”, a déclaré la ministre de l’Intérieur. « Nous devons nous assurer que les entreprises comme WhatsApp –et il y en a beaucoup d’autres comme celle-là– ne fournissent pas de cachette où les terroristes peuvent communiquer entre eux, » a-t-elle ajouté sur la BBC.

A lire aussi >> Un réseau terroriste démantelé en Tchétchénie via WhatsApp

« Si une porte dérobée existe, alors n’importe qui peut l’exploiter. »

Une telle demande est très difficile à mettre en oeuvre, comme le prévoit un journaliste du Guardian, et le rapporte le Courrier International. Si les services de messageries comme WhatsApp fournissent une clé de déchiffrement aux services de police et de renseignement, rien ne garantit qu’elle ne sera pas également utilisée « par des cybercriminels, des régimes répressifs et d’autres encore. » D’après le journaliste, « soit les contenus sont chiffrés et donc protégés de tous, soit ils ne le sont pas. »

Selon La Tribune, bien qu’elle soit favorable à une coopération entre les entreprises de la technologie et les autorités dans le cadre d’enquêtes, l’organisation Open Rights Groups, qui milite pour le droit à la vie privée sur Internet a déclaré dans un communiqué : « Cependant, obliger les entreprises à créer des « backdoors » (ndlr : « portes dérobées ») dans des services cryptés rendrait des millions de personnes ordinaires moins sécurisés en ligne. »

D’autres entreprises, comme Google, ont également fait face à de nombreuses critiques depuis l’attentat de Londres. En effet, le géant du web n’a pas bloqué un manuel indiquant comment utiliser une voiture comme arme, ainsi qu’un guide expliquant comment poignarder une personne qui porte un gilet de protection anticouteau, d’après Courrier International.

A lire aussi >> Une nouvelle faille de sécurité détectée dans l’application WhatsApp

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