De jeunes vénézuéliens ont protesté contre les affrontements qui secouent le pays par une campagne choc.
La nudité devient de plus en plus un moyen d’expression. Nous connaissions les Femens, nous connaissions Ai Weiwei, nous avons maintenant les Vénézuéliens qui utilisent la nudité comme moyen de protestation.
Cette protestation intervient en plein milieu d’une grave crise politique au Venezuela. Cerné par le chômage et les problèmes économiques, le pays connait de violents affrontements entre manifestants, demandant la démission du gouvernement, et policiers.
Une de ces manifestations a d’ailleurs dégénéré le 3 avril dernier, comme le rapporte le quotidien El Nacional. Alors que des étudiants manifestaient à l’Université Centrale du Venezuela (Caracas), les policiers les ont empêchés de sortir de l’enceinte de l’université. Des altercations ont ensuite éclaté entre les deux parties.
Voyant les affrontements, des groupes d’activistes pro-Maduro (le président en poste) se sont mêlés de l’histoire. Ils ont blessé sept étudiants et dévêtu un autre. Des pratiques qui inquiètent les autorités puisqu’elles semblent se répéter de plus en plus lors des affrontements. Des vidéos amateurs ont d’ailleurs été publiée sur Internet.
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Un succès fulgurant
C’est pour protester contre ces agissements que la campagne #MejorDesnudosQue («Mieux vaut être nu que») a été lancée sur Twitter. Des jeunes se sont mis à nu pour soutenir le manifestant agressé. Succès immédiat ! A peine publiée, l’image a été retweetée à foison et le hashtag a été mentionné pas moins de 200 000 fois.
Ricardo Cie, l’inspirateur de ce mouvement, a d’ailleurs confié à El Nacional : «Je voulais que les gens s’activent, mais sincèrement, je ne pensais pas, je ne savais pas si ça allait fonctionner.»
Résultat, des centaines d’internautes ont suivi l’initiative en publiant des photos dénudés d’eux-même. Chacun peut choisir sa formule pour compléter le hashtag, par exemple : «Mieux vaut être nu que continuer à vivre sous une dictature» ou «Mieux vaut être nu que sans liberté».