Un décor austère, des bâtiments à moitié détruits, et quelques visiteurs déjà impressionnés par le spectacle : voilà à quoi ressemble le nouveau « theme park » imaginé par Banksy, et situé non loin de Bristol – considérée comme la ville du street art.
Malgré le secret le plus total qu’il garde sur son identité, le street artist connu sous le nom de Banksy a acquis sa renommée grâce à ses œuvres engagées sur des sujets controversés, tels que la politique menée par UKIP (le parti d’extrême droite britannique), ou encore le conflit israelo-palestinien.
Et le génie de cet artiste moderne n’a pas fini de nous étonner. Il a en effet décidé d’essayer ses talents d’architecte, et de se consacrer à un projet assez particulier : la création d’un parc d’attractions qui représente parfaitement son univers. Cette nouvelle œuvre est avant tout destinée à être visitée comme une exposition, et est à mettre en relation avec l’installation (par Banksy en personne) de la célèbre poupée du prisonnier de Guantanamo dans un parc Disneyland en Californie. Cet acte avait choqué les visiteurs en 2006, et avait attiré l’attention des médias sur les conditions déplorables des prisonniers à Guantanamo.
Ainsi, neuf ans plus tard, Banksy reprend cet univers de parcs d’attractions, symbole de notre société de consommation et de loisirs, pour en faire une parodie dérangeante. Chaque élément dans le parc incite le visiteur à réfléchir sur des problèmes majeurs, comme par exemple l’immigration, représentée par un bateau où s’entassent des figurines en métal. L’artiste lui-même qualifie son œuvre de « la nouvelle attraction touristique la plus décevante de Grande-Bretagne ».
Banksy’s Dismaland: ‘amusements and anarchism’ in artist’s biggest project yet http://t.co/l8YVov6zHz pic.twitter.com/fSDqUFn7yD
— The Guardian (@guardian) 20 Août 2015
L’ouverture du parc agite déjà les réseaux sociaux, les internautes s’impatientent de découvrir la nouvelle production de Banksy. Le site sera accessible jusqu’au 27 septembre.