Le bébé de quatre mois, retrouvé enterré près d’un étang dans la Creuse, « est mort des suites de violences qui lui ont été infligées par son père », tandis que « la responsabilité de la mère doit être encore précisée dans la mesure ou rien n’indique en l’état qu’elle ait elle-même commis des violences », a indiqué lundi le vice-procureur Bruno Robinet.
Le magistrat a par ailleurs révélé que les parents avaient » élaboré de manière concertée un véritable scénario, voire une mise en scène » après le décès de l’enfant, qui selon l’autopsie pratiquée lundi remonterait entre le 20 et le 21 août, soit six à sept jours avant la dénonciation d’un prétendu enlèvement.
Les parents ont promené un poupon en plastique dans leur landau et ont continué à préparer des biberons qui ont été découverts à leur domicile. L’objectif de ce scénario était « d’égarer les enquêteurs en les conduisant sur la piste fantaisiste » de l’enlèvement « qui n’a pas résisté très longtemps aux investigations ».
Le rapport d’autopsie du médecin-légiste de l’Institut médico-légal de Limoges est « attendu dans les prochaines jours », et « permettra de préciser la nature et l’importance des violences qui ont été subies par cet enfant », a-t-il ajouté.
Bourillon Jessy