« La vie rêvée de Walter Mitty », c’est le titre du dernier film de Ben Stiller. Pour son 5ème long métrage en tant que réalisateur, il nous offre un voyage où l’on se perd entre rêve et réalité. Une véritable bouffée d’air frais pour bien commencer 2014.
Nous sommes en 2007. Walter Mitty ne mène pas une vie palpitante. Employé au service des négatifs du célèbre magazine Life, c’est un homme de l’ombre. Grand timide, antihéros, il se prend souvent à rêver de choses extraordinaires. Lors d’une conversation par exemple, sa réalité va se transformer et il va en devenir le maître. Il « déconnecte ».
Mais ce qui a fait la renommée de Life, ce sont bien les photos. Pour sa dernière édition papier avant le passage à internet, la couverture doit être parfaite. Le photographe Sean O’Connell, interprété par Sean Penn, envoie une planche de négatifs à Walter et lui demande de choisir le 25ème comme couverture. Evidemment, c’est le seul qui manque. Assez malmené et sommé par son supérieur tyrannique de remettre la main sur la photo au plus vite, Mitty va entamer un voyage au Groenland, puis en Islande, pour retrouver le photographe. La chanson « Space Oddity » de David Bowie accompagne Walter dans ses songes.
Après « Tonnerre sous les Tropiques » et « Zoolander » entre autres, Ben Stiller nous offre certainement son meilleur film à ce jour. Aussi bon devant que derrière la caméra, on assiste à une jolie fable, à la fois juste et poétique, sur un homme qui réussira à dépasser ses propres limites, et on s’identifie vite à Walter Mitty, on s’y attache. Dans la première partie du film, il rêve sa vie. Dans la deuxième, il lui donne un sens. L’image est belle, les plans sont réussis, et malgré quelques incohérences, on voyage avec plaisir dans les paysages oniriques. A 80 ans, une Shirley Maclaine très en forme tient le rôle de la mère du protagoniste.
Cette quête peut faire écho à l’histoire du jeune Oscar dans le roman « Extrêmement fort et incroyablement près ». Le garçonnet a perdu son père le 11 septembre 2001, et tombe un jour sur une clé, laissée par son père. Il va traverser New York et essayer toutes les serrures possibles…
Contrairement à ce que l’on pourrait croire, « La vie rêvée de Walter Mitty » n’est pas tout doit sorti de l’imagination de Ben Stiller. C’est une adaptation d’une nouvelle de James Thurber publiée pour la première fois dans le New Yorker en 1939.
Claire BELLAHSEN