Le lundi 15 août se tenait le premier jour du procès de Benjamin Mendy, accusé de 8 viols, une tentative de viol et une tentative d’agression sexuelle. Ce premier jour, le procureur a dressé le portait glaçant d’un « prédateur » sexuel.
Dix chefs d’accusation contre le footballeur
Le défenseur de Manchester City âgé de 28 ans et suspendu depuis bientôt un an par son club, est jugé à Chester, dans le nord de l’Angleterre, pour huit viols, une tentative de viol et une agression sexuelle contre sept femmes.
Le champion du monde 2018 nie l’ensemble des accusations qui concernent des faits qui se seraient déroulés entre octobre 2018 et août 2021 à son domicile de Prestbury, dans le Cheshire. Il est jugé aux côtés d’un autre homme, Louis Saha Matturie, poursuivi pour huit viols et quatre agressions sexuelles sur huit femmes entre juillet 2012 et août 2021. Il a également plaidé non coupable.
Le portrait d' »un prédateur »
A l’ouverture du procès, le procureur Timothy Gray a donné le ton dès le début :« L’affaire est simple », a-t-il lancé aux jurés. « Ça n’a pas grand-chose à voir avec le football. C’est un autre chapitre d’une histoire très vieille : des hommes qui violent et agressent des femmes, car ils pensent qu’ils ont le pouvoir, et parce qu’ils pensent qu’ils s’en tireront sans conséquences. »
Il a qualifié les deux accusés de « prédateurs prêts à commettre de graves abus sexuels » sur des victimes « vulnérables, terrifiées et isolées », et mis en avant le fait que le téléphone de certaines femmes avait pu être confisqué quand elles se rendaient au domicile du joueur.
Pire, le procureur a notamment dépeint le système mis en place par Mendy et Louis Saha Matturie, employé par le footballeur pour « trouver des jeunes femmes » et « créer des situations où ces jeunes femmes pourraient être violées et agressées sexuellement » au sein du manoir du footballeur situé à Prestbury. Les deux hommes se seraient notamment servis d’une salle avec une porte au « verrouillage spécial », ne pouvant être ouverte que de l’intérieur, et qu’une seule personne était capable de déverrouiller. Une salle dans laquelle « les victimes se sentaient enfermées par ce verrouillage spécial », a ajouté le procureur.
Un premier témoignage
Ce Mercredi 17 août, le jury du tribunal de Chester a entendu une première plaignante. Une femme qui accuse Benjamin Mendy de tentative de viol. Elle affirme avoir rencontrer le footballeur en 2017, alors qu’il était à Barcelone avec un ami, puis qu’elle a été invitée un an plus tard à son domicile. Alors qu’elle prenait sa douche, Benjamin Mendy l’aurait agressée dans sa salle de bain. Elle assure : « Il se tenait les parties intimes, il insistait pour me regarder nue et enlever ma serviette ».
Le procès du footballeur devrait durer près de 15 semaines. Vainqueur de la Coupe du monde 2018, Benjamin Mendy a passé plus de quatre mois, d’août 2021 à janvier 2022, en détention provisoire. Libéré début janvier, il avait été placé sous contrôle judiciaire dans l’attente de son procès. Il risque aujourd’hui la prison à vie.