L’ancien maire de Londres Boris Johnson a comparé l’Union européenne au dictateur nazi Adolf Hitler, dans un entretien accordé au Sunday Telegraph.
On savait que Boris Johnson, ancien maire de Londres et chef de file du Brexit (sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne), ne portait pas l’UE dans son coeur. Mais l’excentrique homme politique britannique a osé une sortie médiatique qui ne ravira pas tout le monde.
Dans un entretien accordé au Sunday Telegraph, il a comparé l’Union européenne à l’un des pires dictateurs de l’histoire humaine : Adolf Hitler. Il explique en effet que l’Histoire a été marquée depuis 2 000 ans par des tentatives répétées de rassembler l’Europe sous un seul et unique gouvernement afin d’imiter l’empire romain.
«Napoléon, Hitler, plusieurs personnes ont essayé de le faire, et cela s’est terminé de manière tragique. L’Union européenne est une autre tentative avec des méthodes différentes», affirme-t-il. Et d’ajouter : «fondamentalement ce qui manque, c’est l’éternel problème, c’est qu’il n’y a pas de véritable loyauté envers l’idée d’Europe. C’est la cause de cet immense vide démocratique.»
A six semaines du référendum sur le Brexit
Au Royaume-Uni, la campagne pour le référendum au sujet du Brexit bat son plein. Dans six semaines, le 23 juin, le peuple britannique décidera si oui ou non il se maintiendra dans l’Union européenne. Selon le site web de l’institut What UK thinks, sur la moyenne des six derniers sondages, les partisans du Brexit et ceux du maintien seraient à égalité.
Si Johnson estime que le Royaume «peut prospérer comme jamais auparavant» grâce à une sortie de l’UE, ce n’est pas le cas de David Cameron. Dans sa circonscription à l’ouest de Londres, le chef du gouvernement a averti qu’un Brexit pourrait conduire à « une récession ».
« Si nous votons le 23 juin pour quitter (l’UE), nous voterons pour des prix plus élevés, nous voterons pour des emplois moins nombreux, nous voterons pour une croissance plus faible, nous voterons potentiellement pour une récession », a-t-il dit.
Cameron a également mis en garde qu’un Brexit signifierait également la fin de l’adhésion du Royaume-Uni à la Banque européenne d’investissement. Ces trois dernières années, cette institution monétaire a injecté 16 milliards de livres (20 milliards d’euros) dans des projets britanniques.
*Image en une : ibtimes.co.uk