Lundi 27 mai, quarante détenus ont trouvé la mort dans quatre prisons de la ville de Manaus au Brésil. La veille il y avait déjà eu quinze morts dans une des prisons de la même ville.
Le gouvernement fédéral avait envoyé des agents des forces de l’ordre dans cet Etat car des violences avaient lieu dans certains établissements pénitencier. En l’espace de deux jours, 57 détenus ont trouvé la mort. Mais l’intervention de la police a semble-t-il limité les dégâts.
Selon L’actualité, au début de 2017, plus de 120 détenus auraient été tués par d’autres prisonniers à la suite de combats entre bandes rivales.
Un nombre de décès important
Ces deux derniers jours, trois des quatre prisons se trouvant au alentour de la ville de Manaus, ont assisté à des règlements de compte sanglant. En effet, selon Ouest France, l’Institut Pénal Antonio Trindade aurait perdu 25 détenus ce lundi. Et quinze autres prisonniers trouvaient la mort le dimanche dans le même établissement.
De plus, en janvier 2017, ce centre pénitencier avait vu éclater une rébellion d’une durée de vingt minutes. L’affrontement avait alors fait 56 morts.
« Nous avons retrouvé 40 détenus morts. Tous montrent des signes de décès par asphyxie », a annoncé le Secrétariat de la sécurité publique d’Amazonas dans un communiqué. Le bilan humains était de 42 morts mais dans la soirée le chiffre a été revu à la baisse.
« Je viens de parler avec le ministre (de la Justice et de la Sécurité publique) Sergio Moro, qui envoie une équipe d’intervention dans les prisons dans l’Amazonas, pour qu’il puisse nous aider dans ce moment de crise », a annoncé le gouverneur de l’Etat Wilson Lima, dans un communiqué.
Des conditions pénitentiaires difficiles
Le Brésil concentre près de 210 millions d’habitants. Nous savons également que ce pays est un des plus violents du monde pour des raisons de fortes inégalités sociales et parce que la pauvreté y est également très présente. Cependant, les prisons brésiliennes sont souvent sordides et ont une capacité d’environ 368 000 places. Le sureffectif et l’état insalubre rendent les conditions de vie difficiles.
Ainsi, les autorités sont souvent confrontées à des violences et des conflits entre bandes organisées au sein de ces prisons.
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