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Brexit means Brexit (4/8) : « On est dans la mouise »

VL vous propose une nouvelle série jusqu’au 29 mars, date de sortie du Royaume-Uni de l’Union Européenne: « Brexit means Brexit ». Un article toutes les deux semaines pour comprendre le Brexit, ceux qui le décident et ceux qui le vivent.

Alors que le Royaume-Uni s’achemine vers un « no deal », une sortie de l’Union-européenne sans accord, VL a rencontré Jeremy Stubbs, le président des Conservateurs britanniques en France.

« On est dans la mouise », Jeremy Stubbs ne mâche pas ses mots. Et pour cause : « je ne suis pas porte-parole du Parti Conservateur». Le jugement est sévère mais de circonstance.  Le 14 janvier, la Chambre des Communes a rejeté massivement l’accord sur les conditions du Brexit conclu entre Theresa May et Bruxelles. Une semaine plus tard, la Première ministre britannique présentait aux députés son plan B. Sa solution pour sortir de l’impasse ? « La meilleure façon d’éviter un no deal est de voter un accord », a-t-elle asséné.

Pas de second référendum

En d’autres termes, rien de nouveau. Theresa May a exclu de recourir à un second référendum. Pour Jeremy Stubbs, ce n’est pas étonnant : « Si c’est pour rejouer le même match, il n’y a pas de majorité pour le faire et ce serait détruire la crédibilité de toute la classe politique». Les députés britanniques pourront amender le texte demain. En l’état, il est peu probable qu’il soit voté. Jeremy Stubbs a son idée sur la question : « il y a un problème de fond, le filet de sécurité et l’autre problème c’est que s’ils ratifient l’accord ils donnent un blanc-seing à Theresa May qui a ses propres idées sur la conduite des négociations après. »

Le no deal : une chance à saisir ?

Au contraire, certains conservateurs comme le député Jacob Rees-Mogg espèrent un no deal.  Pour eux, une sortie sans accord permettrait d’engager le pays dans un tournant néolibéral. Jeremy Stubbs est moins convaincu : « Il y a des gens qui disent que parfois il faut un médicament très fort pour en sortir fortifié. Nous ne sommes pas un patient sur un lit qui attend de guérir, on est une économie

En ce qui concerne le climat politique outre-manche, le chef de l’association des conservateurs britanniques à Paris est sévère : «Il est difficile pour les gens de penser à autre chose. Un gouvernement, un parlement ne peut pas être dominé par une seule question et pourtant c’est le cas

« Un manque de confiance généralisé »

Avant d’attraper son imperméable, il lance : « Tout le processus a été assez mal géré des deux côtés, il y a manque de confiance généralisé ».  Sur l’intérieur de sa doublure, l’Union Jack.

À lire aussi : Brexit means Brexit (3/8): À Manchester, les jeunes « nagent dans le flou »
Brexit means Brexit (2/8): Le dilemme nord-irlandais

 

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