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Brexit means Brexit (5/8) : Dans le Devon, militer pour un nouveau référendum

VL vous propose une nouvelle série jusqu’au 29 mars, date de sortie du Royaume-Uni de l’Union Européenne: « Brexit means Brexit ». Un article toutes les deux semaines pour comprendre le Brexit, ceux qui le décident et ceux qui le vivent.

#StopBrexit. Le message est clair. Certains britanniques ne veulent plus entendre parler de la sortie de leur pays de l’Union Européenne. Alors que Theresa May a obtenu des députés un « mandat » pour renégocier l’accord conclu avec Bruxelles, certains citoyens se mobilisent pour lutter contre le Brexit.

« S’engager à ce que le Royaume Uni reste un membre entier et actif de l’Union européenne ». En une phrase, Teresa Tinsley résume l’action de son association, « Devon for Europe ». Une goutte d’eau proeuropéenne dans ce comté du Sud-Ouest de l’Angleterre où le « leave » l’a emporté lors du référendum de 2016.

Des stands dans les rues

Teresa coordonne Devon for Europe dans le nord du comté. Elle témoigne : « nos membres sont dehors tous les week-ends et tiennent des stands dans les rues […] Nous militons auprès de nos députés et nous sensibilisons localement aux avantages dont le Royaume Uni a bénéficié grâce à son appartenance à l’UE ». Pour Teresa, ces avantages sont nombreux, elle insiste sur « les subventions pour l’agriculture et pour le développement des zones rurales ». « On voit que le Brexit va nuire à notre économie nationale et locale, à notre réputation internationale et à notre cohésion sociale » dénonce-t-elle.

Teresa assure : « Devon for Europe vient de la base, c’est une organisation non partisane affiliée à Britain for Europe » qui agit à l’échelle nationale. Mais les revendications sont les mêmes : Obtenir un « People’s vote » : un référendum sur l’accord de sortie final.

Une option peu probable

Pour Bernard Cros, maître de conférences en civilisation britannique à l’Université Paris Nanterre, l’option est peu probable. « Un nouveau référendum ne pourrait avoir lieu que si l’opinion publique donnait des signes de renversement contre le Brexit […] et que le gouvernement décidait de s’en emparer ». Il explique que par ailleurs, tout référendum « polarise les opinions, […] Il y a eu trois référendums depuis 2011 en Grande Bretagne qui ont à chaque fois été l’occasion de débats extrêmement durs. C’est allé crescendo jusqu’à celui sur le Brexit.»

Pour l’instant, l’organisation d’un People’s vote n’est pas à l’ordre du jour. Pas plus que le décalage de la date du Brexit. Dans une tribune publiée le 3 février dans le Sunday Telegraph, Theresa May a annoncé qu’elle allait « [se] battre pour la Grande Bretagne et l’Irlande du Nord » à Bruxelles. Elle prend un engagement : « Je suis résolue à mener à terme le Brexit, et à le mener à terme dans les temps. Alors mettons de côté nos différences et concentrons-nous sur la mise en œuvre de l’accord

Devon for Europe n’est pas de cet avis. Sur son site, l’association avertit : « Il n’y a pas de meilleur accord pour la Grande Bretagne que celui que nous avions déjà en tant que membre de l’Union Européenne ».

À lire aussi : Brexit means Brexit (4/8) : « On est dans la mouise »

Brexit means Brexit (3/8) : À Manchester, les jeunes « nagent dans le flou »

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