Le 8 novembre, jour de l’élection présidentielle, les Californiens se prononceront également sur le maintien, ou non, de la peine de mort.
Près de 750 condamnés attendent dans le couloir de la mort. Depuis 2006, la peine capitale est suspendue dans le « Golden State ». Une cour d’appel avait jugé inconstitutionnelles les procédures d’injections létales utilisées dans l’État. 10 ans plus tard, c’est aux Californiens de décider de son abolition totale ou de sa réforme.
Deux propositions radicalement opposées sont faites aux électeurs. La proposition 62 vise tout bonnement à abolir la peine capitale dans l’État californien. La proposition 66 envisage d’accélérer le processus d’exécution, notamment en augmentant le nombre d’avocats spécialisés dans la matière. Celle ayant reçu le plus de votes sera mise en application.
Un vote déterminant
Déjà interrogés en 2012, les Californiens avaient rejeté l’abolition de la peine de mort. Les États-Unis sont le seul pays occidental à n’avoir toujours pas voté en ce sens. Le Financial Times l’explique, ce referendum pourrait avoir une influence nationale : « S’il y a un vote pour abolir la peine de mort, cela confirmera une forte évolution de l’opinion publique.”
D’après une enquête publiée en septembre, le pourcentage de la population favorable à la peine capitale serait passé en-dessous de la majorité. Un espoir donc pour une éventuelle évolution. Par ailleurs, la procédure coûterait 150 millions de dollars de plus que si les détenus étaient condamnés à vie sans possibilité de libération conditionnelle.
Demain, les Californiens seront appelés à se prononcer sur 17 referendum. Parmi eux, la légalisation du cannabis à usage récréatif, le port obligatoire du préservatif pour les acteurs du X ou encore l’interdiction des sacs plastiques à usage unique.
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