Ce jeudi 21 avril, l’assemblée générale des actionnaires de Vivendi avait lieu à Paris. Le président du groupe et de la chaîne Canal+ en a profité pour faire un bref bilan économique de la chaîne.
Vincent Bolloré, président du groupe Vivendi et de Canal+, a exprimé sa peur de devoir fermer la chaîne cryptée si les courbes d’audience ne s’inversaient pas. « Si on ne peut pas avoir BeIN Sports, on ne pourra pas financer indéfiniment les pertes des chaines de Canal. » Déjà il y a quelques mois, les audiences du Grand Journal avaient été pointées du doigt depuis l’arrivée de Maïtena Biraben. Il faudra envisager un groupe Canal + sans la chaîne cryptée. Les deux émissions du soir en clair faisant perdre des sommes colossales à la chaîne, elles avaient déjà été sujettes à des attaques de la part du directeur.
Les chiffres sont nets et parlent d’eux-mêmes : en 2015, c’étaient 250 millions d’euros de perte. Plus de 400 millions sont à prévoir d’ici la fin de l’année 2016. Le groupe Vivendi est détenu en majorité par des actionnaires anglais, il est donc impossible pour le groupe de continuer à dépenser autant d’argent, en vain, dans la chaîne française.
Un rachat de BeIN Sports qui devient indispensable
Netflix et BeIN dominant chacun respectivement le milieu du film à la demande et du sport, il n’est pas facile pour Canal + de garder la tête hors de l’eau. Le prix de l’abonnement relativement élevé n’aide pas non plus à attirer de nouvelles personnes : 39,90€ par mois contre 13€ pour BeIN Sports et 9,99€ pour la version standard de Netflix.
En novembre dernier, le groupe Canal+ avait perdu les droits de la Premier League, le championnat de football anglais. Un coup dur pour le pôle sportif de la chaîne qui perd un des derniers grand événement sportif qu’il possédait, la majeure partie du sport ayant été rachetée par BeIN.
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