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Episode 6 – Cap sur le « mur du 5 décembre » !

Et ce soir, avec FX, de nombreux sujets sont sur la table.

L’invité : Rayan

Pourquoi ce « mur du 5 décembre » ? Raphaël Morisset, doctorant a l’institut de recherche Montesquieu de Bordeaux IV en Sciences Politiques est l’invité de Distances Inconnues.

Géopolitique : Vadim

Après deux mois d’une contestation réprimée dans le sang, le Premier ministre Irakien a annoncé sa démission vendredi 29 novembre.

Sur la place Tahrir de Bagdad, les jets de pierre et de gaz lacrymogène ont cédé la place à la liesse, du moins pour un temps. Dans son communiqué de démission, Adel Abdel Mahdi a dit vouloir « préserver le sang du peuple et éviter un cycle de violence, de chaos et de dévastation. » En deux mois de contestation, 420 manifestants ont été tués tandis que 15 000 autres ont été blessés. Face à l’ampleur de la répression et l’absence de réponses aux revendications, le mouvement de contestation s’est durci. Et l’annonce du Premier ministre est intervenue après une nouvelle journée de violences. 

Jeudi 28 novembre, c’est le sud de l’Irak qui s’embrase : 67 personnes perdent la vie dans des affrontements avec les forces de sécurité, tandis que plus d’un millier d’autres sont blessées. Dans la ville sainte chiite de Nadjaf, des manifestants incendient le consulat iranien et remplacent le drapeau de la République islamique par celui de l’Irak. Un symbole lourd de sens alors que les manifestants ne cessent de dénoncer la mainmise de l’Iran sur le pouvoir central. Téhéran a d’ailleurs directement poussé Bagdad à « prendre une action décisive, efficace et responsable contre les agents destructeurs et les agresseurs. » L’annonce du départ de Mahdi est de son côté intervenue en réponse à l’ayatollah Ali Al-Sistani. Ce dignitaire chiite, figure tutélaire de la vie politique irakienne, avait personnellement appelé à son départ plus tôt dans la journée…

Le pays traverse sa pire crise politique depuis l’invasion américaine de 2003, et les raisons de la révolte sont nombreuses.

Pour les manifestants, le système politique établit par les États-Unis après la chute de Saddam Hussein est à bout de souffle. Le pays, qui est l’un des plus riche en pétrole au monde, est gangrené par la corruption. En 16 ans, ce sont 410 milliards d’euros — l’équivalent de deux fois le PIB national — qui ont été détournés. De l’autre côté, c’est un Irakien sur 5 qui vit sous le seuil de pauvreté. Les services publics sont aux abois et le chômage endémique. À plus large échelle, c’est le renouvellement complet de la classe politique au pouvoir que réclame les contestataires. Le système politique confessionnel, qui a fait prospérer le clientélisme ces 15 dernières années, est largement critiqué.

De nombreux Irakiens accusent aussi les partis politiques chiites de servir les intérêts de l’Iran. Et ce au détriment de la population frappée par les différents maux que je viens d’évoquer.

Un nouveau Premier ministre devrait prochainement être nommé, mais les incertitudes restent grandes…

L’Assemblée nationale a annoncé dimanche qu’elle allait demander au président irakien, Barham Saleh, de nommer un nouveau chef du gouvernement. En attendant, le premier ministre démissionnaire de 77 ans reste à son poste pour gérer les affaires courantes.

Pour les manifestants, la démission du gouvernement est bien sûr la bienvenue, mais n’est qu’une première étape. Et les manifestations n’ont pas cessé après l’annonce du départ du premier ministre. Durant tout le week-end, de nouveaux affrontements et blocages ont lieu, tant à Bagdad que dans le sud du pays.

Il faudra sans doute beaucoup plus de concessions du pouvoir pour espérer voir la situation se stabiliser.

Le billet vert : Adrien

Du 2 au 13 décembre se tient à Madrid la 25e conférence internationale organisée par les Nations-Unies avec le seul et même objectif : limiter le réchauffement climatique.

Le monde de Max : Max

L’information, qu’elle se recueille dans le lit patient d’un journal ou dans le flux continue d’une chaîne télévisée, est au cœur du journalisme, elle est le lien, la raison et la fin du métier, en faisant l’outil indispensable de la démocratie, et l’ennemi tant craint du pouvoir. Mais l’information, qu’est-ce que c’est ? 

Cinéma : Diane

  • It Must be heaven d’Élia Suleiman
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  • Made in bangladesh. 
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Le Monde en Séries : Tom

Tom dévore une nouvelle série avec la sanglante et cultissime Death note.

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Bonne émission !


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