Le cannabis produit près d’1 milliard d’euros de chiffre d’affaires en France. Mais où va toute cette argent? Comment autant de liquidité peut être réinjecté dans l’économie ? Elise Lucet et l’équipe de Cash Investigation sont partis à la poursuite de l’agent du cannabis. Dans ce nouvel épisode diffusé mardi 29 octobre à partir de 23h sur France 2, Nicolas Vescovacci trace l’argent en passant par la France, le Maroc, la Belgique et même Dubaï.
Le cannabis en point de départ
Le sujet s’ouvre sur le trafic de cannabis et plus précisément sur la collecte de bénéfices liés à la vente. Pour cette préliminaire du blanchiment, Nicolas Vescovacci suit un ancien collecteur. Sa fonction était de récupérer des sacs d’argent liquides à travers l’Ile de France. Trois à quatre fois par semaine, le collecteur pouvait récupérer entre 150 000 et 500 000 € chaque soir. Une fois l’argent remis, les trafiquants se doivent de le blanchir pour pouvoir l’investir. Pour cela, il faut contacter un « Saraf ».
Un réseau tentaculaire
« Saraf » est le nom communément donné dans les pays nord Afrique pour désigner un blanchisseur d’argent. C’est même plus compliqué que ça. Un Saraf gère le bon fonctionnement des échanges d’argent. C’est à partir de ce moment que le reportage Cash Investigation va peu à peu s’éloigner du cannabis pour plonger dans les réseaux occultes du blanchiment. Nicolas Vescovacci sort sa caméra cachée et suit le parcours du blanchiment d’argent.
De l’argent à l’or, de l’or à l’argent
Premier arrêt dans le système de blanchiment d’argent, la Belgique. C’est dans ce pays européen que l’argent est transformée en or. Une fois la facture obtenue par un blanchisseur d’or, celui ci peut se déplacer librement. Après la Belgique, direction Dubaï. 25% des achats d’or dans le monde se situe à Dubaï. C’est dans cette ville des Emirates que l’or des trafiquants est rentransfomée en argent. Des sociétés de blanchissements s’occupent ensuite de reverser cette argent aux trafiquants. L’une des sociétés mères dans le domaine : Renade International. Celle ci appartient aux frères Echchaouti. Les deux frères sont les plus grands Sarafs du Maroc.
L’argent est ensuite restituée à des sociétés partout dans le monde. Y compris en France à des sociétés diverses et variées comme des garages ou une société de textile parisienne.
Cette édition de Cash Investigation menée par Nicolas Vescovacci fait écho aux affaires Virus et Rétro Virus. Deux affaires sur le blanchiment d’argent en France survenues respectivement en 2012 et 2014.