« Nous avons des armes que personne d’autre n’a, nous allons les utiliser s’il le faut« . Quelle réalité derrière la menace du président russe ?
Ce mercredi 27 avril, le président russe Vladimir Poutine a mis en garde toute nation souhaitant intervenir dans la guerre en Ukraine. N’importe quelle intervention extérieure rencontrera une « riposte rapide et foudroyante ». La Russie n’hésitera pas à utiliser ses armes les plus redoutables. « Nous avons tous ces outils dont personne d’autre ne peut se vanter actuellement. Nous n’allons pas nous vanter: nous allons les utiliser s’il le faut.(…) Toutes les décisions là-dessus ont été déjà prises«
« Nous avons tous ces outils dont personne d’autre ne peut se vanter actuellement. Nous n’allons pas nous vanter: nous allons les utiliser s’il le faut. »
Vladimir Poutine devant le Parlement russe le 27 avril 2022
Mais quelles sont ces armes ?
Des armes interdites par les traités internationaux
Une des raisons pouvant expliquer la singularité des armes russes est que la Russie ne respecte pas nombre de traités internationaux humanitaires et de désarmement.
Tout d’abord, la Russie est soupçonnée d’avoir utilisé des armes chimiques en Ukraine, une information jugée crédible par le chef de la diplomatie Américaine Antony Blinken. Ces armes sont classées parmi les armes de destructions massives. Ce sont leurs propriétés toxiques qui peuvent blesser ou tuer. Pourtant, officiellement, la Russie ne possède pas de telles armes, puisqu’elle a signé la Convention sur l’interdiction des armes chimiques en 1997. Cependant des doutes planaient déjà sur le soutien du Kremlin à Bachar El Assad lorsque des armes chimiques avaient été utilisées contre la population syrienne.
Il a été également prouvé que les Russes utilisaient des bombes à sous-munitions interdites par une convention internationale de 2008. Un traité que la Russie n’a pas signé. Ces roquettes transportent de nombreux petits projectiles explosifs, ce qui permet de traiter de larges surfaces en faisant des économies de munitions.
Les armes incendiaires sont également strictement prohibées par la Convention sur Certaines Armes Classiques, lorsqu’elles sont utilisées sur les – ou proches des – civils. Rappelez-vous les images de la guerre du Vietnam, où le napalm avait fait des dégâts monstrueux. C’est un exemple de la puissance dévastatrice de telles armes. Là encore, la Russie est accusée de franchir les limites internationales, en utilisant des bombes au phosphore.
Un armement nucléaire ultra technologique
L’armement russe se distingue aussi par son arsenal nucléaire. La Russie dispose d’un nombre total de têtes nucléaires supérieur à celui de tous les pays de l’OTAN réunis (5 977 contre 5943 pour les Etats-Unis, la France et le Royaume-Uni ensemble).
Mais au-delà du nombre, c’est par la technologie que la Russie se distingue.
La Russie détient l’arme nucléaire la plus puissante au monde : Sarmat, aussi appelée Satan 2. Le mercredi 20 avril dernier, la Russie a réussi son tir d’essai de ce missile très longue portée, capable d’embarquer plus de 10 têtes nucléaires. Elle détient aussi Kanyon, une torpille autonome capable de parcourir 10 000 kilomètres avec une charge nucléaire de 100 mégatonnes. Lâchée sur New-York, 8 millions de personnes mourraient sur le coup, et 6,6 millions seraient blessés, sans compter l’immense tsunami qu’elle provoquerait.
Ce n’est pas tout. Tout l’armement russe est ultra-moderne. Le pays dispose d’un missile hypersonique capable de voler à 30 000 km/h et de toucher une cible à 6000km, tout en portant une charge nucléaire bien-sûr. Ou encore d’un drone sous-marin invisible à propulsion nucléaire et à portée illimitée. En Syrie, de nouveaux tanks russes ont déjà fait leurs preuves : ce sont des tanks « au blindage inédit, au fonctionnement robotisé et à la puissance de frappe démultipliée » selon France Culture.