Dominique de Villepin, homme politique majeur de la France du XXIème siècle, ancien premier ministre, a annoncé ce lundi 23 juin lancer son tout nouveau parti : La France Humaniste. A deux ans des présidentielles, les objectifs du retour de Dominique de Villepin sur la scène politique française se confirment petit à petit.
De Villepin, un retour obligé ?
Dominique de Villepin avait pour habitude d’être omniprésent dans la vie politique française durant les années 2000. Très proche de Jacques Chirac, il avait été son secrétaire à l’Elysée en 1995, son ministre des affaires étrangères en 2002, son ministre de l’Intérieur en 2004 puis son premier ministre dès 2005. Une ascension fulgurante donc, qui lui a valu de tenter les présidentielles de 2012. Faute de signature, ce dernier avait été réduit à renoncer à la perspective de l’Elysée et s’était petit à petit retiré du devant de la scène, privilégiant une activité loin des médias.
Véritable nom sur la scène diplomatique, les récents bouleversements de la situation géopolitique mondiale dus à la guerre en Ukraine, au conflit Israélo-Palestinien ou encore au deuxième mandat de Trump ont ramené Dominique de Villepin sous le feu des projecteurs. Depuis quelques temps, ce dernier multiplie donc les apparitions en public, dans le but de défendre le droit international et de condamner ses trop fréquentes violations.
Au fur et à mesure, ses interventions médiatiques ont commencé à s’attaquer à d’autres sujets non diplomatiques ; et se voulaient plus intéressées à la vie politique française. Ainsi, en enfilant sa casquette tantôt d’ancien chef de la diplomatie tantôt d’ex ministre de l’Intérieur, Dominique de Villepin a fait progressivement son grand retour dans le monde politique français qu’il juge maintenant trop sujet à la polémique et à la polarisation.
Il y a une semaine, il annonçait par ailleurs la sortie de son livre Le Pouvoir de dire Non aux éditions Flammarion. Un clin d’œil à son fabuleux « non » à la guerre en Irak en 2003, un « non » qui se fait selon lui maintenant trop rare en France par rapport aux tendances impérialistes, écocides et belliqueuses de notre monde : « tant qu’il restera des citoyens prêts à défendre ses valeurs humanistes, la France ne s’éteindra pas »
La France Humaniste, deux ans avant la présidentielle
Dans la continuité de cet objectif de ramener les valeurs humanistes au premier plan, Dominique de Villepin dévoile son nouveau parti politique deux ans avant les présidentielles. Un parti qui se veut ouvert à tous, que Villepin décrit comme étant un « parti d’équilibre ». Ce dernier explique au Parisien que son but consiste à combattre l’actuelle « logique de surenchère permanente » de la vie politique française.
La France humaniste ne se situe pas sur l’échiquier politique. Villepin défend un parti qui s’affranchit des clivages, et qui offre une nouvelle option pour contrebalancer la polarisation croissante des partis politiques actuelles entre gauche et droite. Une stratégie qui ressemble bien à celle de La République En Marche d’Emmanuel Macron, sans pour autant lui être identique. L’ancien premier ministre promet alors un parti « pour défendre la justice sociale et l’ordre républicain » : une vraie stratégie de l’entre deux.
L’objectif de la présidentielle est ainsi plus ou moins clairement affiché pour Dominique de Villepin. Pour lui, obtenir les 500 signature ne serait cette fois-ci « pas un obstacle » au vu de « tous les soutiens et les encouragements » qu’il a reçus. Sa vision du chef de l’Etat a elle aussi été exposée : le président de la République doit sortir de la « verticalité présidentielle » et « retrouver sa compétence d’arbitre et de garant de la continuité de le l’Etat. » a-t-il expliqué à BFM Marseille.