
Dans les Pyrénées-Atlantiques, le collège-lycée Notre-Dame-de-Bétharram est visé par des accusations de violences physiques et sexuelles. Des faits qui se seraient déroulés dans les années 70 à 90 et dont François Bayrou assure ne pas en avoir eu connaissance. Pourtant, Mediapart affirme le contraire.
Depuis plus d’un an, le parquet de Pau enquête sur des accusations de violences physiques et sexuelles qui se seraient déroulées dans les années 70 à 90 au sein de l’établissement catholique Notre-Dame-de-Bétharram. Le parquet relate plus d’une centaine de plaintes concernant ce collège-lycée toujours en activité à l’heure actuelle. D’ailleurs, plusieurs des enfants de l’actuel Premier ministre ont été scolarisés au sein de l’établissement catholique. La femme de François Bayrou a même été enseignante à Notre-Dame-de-Bétharram. Elle enseignait le catéchisme. Pourtant, François Bayrou assure n’avoir « jamais entendu parler » de ces accusations, à l’époque des faits.
Bayrou aurait menti sur Bétharram ?
Néanmoins, à la même époque, le maire de Pau était ministre de l’Education nationale. En 1996, il aurait même demandé une inspection à Notre-Dame-de-Bétharram. Interrogé sur ces accusations, François Bayrou assure avoir « fait ce qu’il devait faire » au moment durant lequel il était ministre de l’Education nationale. Le Premier ministre affirme, cependant, ne pas être au courant de ce qu’il se passait.
Selon Mediapart, François Bayrou aurait « menti ». D’après nos confrères, une première plainte aurait été déposée contre un surveillant de l’établissement catholique. En effet, celui-ci serait accusé de violences physiques. A cette même époque, le chef du gouvernement était ministre de l’Education nationale. Selon Le Monde et La République des Pyrénées, François Bayrou aurait même rencontré le juge qui s’occupait d’un dossier au sujet d’un viol. Une rencontre qui date de 1998.
Bayrou a rencontré le collectif des victimes
Dans cette enquête, François Bayrou est extrêmement critiqué. Cependant, le Premier ministre a rencontré le collectif des victimes ce samedi 15 février à Pau. Ce même collectif a fait part de ses revendications auprès de BFMTV comme faire de ce « fait-divers à grande échelle » une « priorité nationale ». Le collectif souhaite aussi que les enfants soit sensibilisés à la lutte contre la pédophilie ou encore que des inspections aléatoires aient lieu dans les établissements privés qui possèdent un internat.