Après avoir pris des années de retard, la construction du plus grand télescope du monde, l’ELT, a été lancée au Chili. La fin des travaux est prévue pour 2024. À cette date, le télescope pourra collecter plus de lumière que l’ensemble des télescopes terrestres réunis.
Faute de financement, la construction de l’ELT (Extremely Large Telescope) a pris plusieurs années de retard. Vendredi dernier, c’est la présidente du Chili en personne, Michele Bachelet, qui est venue poser la première pierre de l’édifice.
Installé au sommet du mont Armazones (3046 m), il sera édifié par l’ESO (European Southern Observatory) et coûtera 1 milliard d’euros. Le télescope pèsera 3000 tonnes, sera pourvu d’un diamètre de 39 mètres et se situera lui-même au sommet d’un dôme de 85 mètres.
L’ELT sera le digne successeur du VLT (Very Large Telescope) et permettra l’observation d’objets 25 fois moins lumineux que son prédécesseur. Ainsi les scientifiques pourront multiplier par 5 l’accès à l’univers observable.
« Ce nouveau télescope va collecter à lui seul plus de lumières que tous les grand télescopes terrestres actuels réunis. » Tim de Zeew, DG ESO.
Voici une vidéo de présentation pour l’ELT
Un objectif d’observation déjà précis
Les scientifiques qui pourront utiliser ce télescope concentreront leur études sur les exoplanètes. Ainsi, les 3600 exoplanètes gravitant autour des 100 000 milliards d’étoiles de notre galaxie seront scrutées minutieusement afin de savoir si oui ou non elles peuvent abriter la vie.
Le second axe de travail pris en compte sera de pouvoir remonter aux confins de l’univers qui fête actuellement son 13,7 milliardième anniversaire. Il pourra ainsi concurrencer le télescope spatial Hubble.
Une concurrence qui s’annonce rude
Tous les moyens sont bons pour faire des compétitions. De ce fait, la NASA devrait, en 2019, lancer dans l’espace son prochain télescope spatial. Le JWST (James Webb Spatial Telescope) qui pourra « remplacer » le désormais obsolète, Hubble.
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