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Tous debout avec Ayo et Delgres au Festival Chorus !!!

Ayo sur VL

Le weekend dernier, le Festival Chorus se tenait à la Seine Musicale à Boulogne-Billancourt, avec des concerts debout! VL a été à la rencontre de celle qui a clôturé ce festival, la chanteuse la plus francophone des allemandes, c’est Ayo. Et nous avons aussi rencontré le groupe de hard blues rock Delgres!

Le dernier album de Ayo se nomme « Royal » , il a été écrit en Jamaïque et il fait référence à la source royale, la divinité. 

Tu es d’origine allemande et nigériane, tu as vécu à New York et à Paris, où habites-tu maintenant?

J’aurais 41 ans en septembre et j’ai vécu plus de temps hors de l’Allemagne. Aujourd’hui, je vis au Portugal à cause des vagues et du surf. Les gens vivent en ville pour faire de l’argent mais pas pour les vraies valeurs. J’ai besoin de me sentir proche de la mer.

Par contre, à cause de la situation actuelle, je suis restée bloquée 5 mois à Tahiti avec mes enfants, ils ont même été scolarisés là-bas. cela fait 3 semaines que je suis en Europe et je suis contente d’être revenue à la maison.

Quel est ton niveau de surf?

J’ai un très bon niveau, je surfe de grandes vagues. Si j’étais pas musicienne, je serais surfeuse. La 1ère fois que j’en ai fait, j’avais 19 ans et j’étais à Hossegor. Pendant ces deux dernières années, j’ai presque surfé non-stop, c’est devenu ma drogue. J’aurais dû peut-être devenir surfeuse plutôt que musicienne (rire).

Tu viens de chanter sur la grande scène de la Seine Musicale. Tu as parlé de liberté pendant ton concert, quelle est ta définition de la liberté?

La vraie liberté est d’être né avec un bon passeport. Si tu as un passeport du tiers-monde, tu ne peux pas voyager. C’est un luxe de pouvoir étudier ou voyager partout. J’ai un passeport allemand, j’ai cette chance-là.

Tu te sens libre aujourd’hui?

Je ne peux pas me sentir libre dans ce monde, quand il y a des gens qui souffrent de partout. Et surtout en ce moment, avec les masques, le vaccin et les nombreux tests PCR. Je me sens libre dans l’eau.

Tu connais déjà le Festival Chorus, mais comment tu t’es sentie sur scène?

Cela fait tellement du bien de jouer, c’est très surréaliste. En plein air c’est autre chose, mais là c’est un cube un peu noir, c’est bizarre, ça fait presque comme une discothèque, une bulle.

La scène t’as manquée?

Oui beaucoup. Je me demandais si la situation allait rester comme ça. Refaire une tournée, j’y croyais presque plus. On a décalé plusieurs fois les dates et ça y est, cette fois-ci on y est.

Tu as fini par un rap à la fin du concert, c’est assez surprenant.

Il faut savoir que j’ai commencé la musique en tant que rappeuse. J’aime beaucoup le rap et je voulais finir mon set dans la bonne humeur.

Qu’aimerais-tu que les gens ressentent après ton concert?

Que le public reparte avec de la lumière. La Seine Musicale est très sombre donc c’est contradictoire mais s’ils peuvent repartir plus léger, c’est super.

Merci Ayo!

VL a été à la rencontre du trio Delgres composé de Pascal Danae (chant et guitare), Baptiste Brondy (batterie) et Rafgee (soubassophone). Ils comptent une nomination aux Victoires de la musique avec leur 1er album « Mo Jodi ».

Vous avez sorti votre album 4:00 AM chez PIAS. Qu’est-ce qui se passe à 4h du matin?

Pascal : Cela dépend si on part en tournée ou pas. Mais à 4h du matin, certaines personnes se lèvent pour aller travailler d’autres rentrent chez elles.

Pascal, tu es né en métropole, pourquoi cette envie de chanter en créole?

Pascal : J’ai grandi en métropole, mais ma culture guadeloupéenne est importante pour moi. J’ai cette ambivalence en moi et je n’oublie pas mes racines. J’essaie de transmettre ma culture à mes enfants aussi.

Le créole sonne bien donc c’était naturel de chanter dans cette langue.

Pour les autres, même si c’est Pascal qui a écrit cet album sur la famille, ses racines, l’exil, le racisme, etc., c’est quand même des thèmes qui vous parlent?

Baptiste: Oui, ça nous touche bien sûr. Même si c’est un album personnel, Degrés est un groupe engagé et qui peut parler à tous. Ensuite, je fais les choeurs donc j’ai dû apprendre un peu la langue, faut que je comprenne quand même ce que je chante.

Vous avez joué il y a quelques jours sur la scène de Lac au Festival de Montreux, comment ça s’est passé?

Pascal : On a évité la pluie, c’était très beau, dans un cadre poétique. C’est un très beau Festival.

Aujourd’hui, vous jouez à la maison au Festival Chorus, c’est la 1ère fois?

Rafgee: Oui, c’est la 1ère fois que nous jouons ensemble à la Seine Musicale. Nous sommes très contents d’être là, en plus il y a des amis qui jouent aujourd’hui comme Ayo.

Un souvenir de scène?

Pascal : On a eu la chance de jouer en Guadeloupe. J’avais une appréhension de jouer là-bas. Comme je ne suis pas né sur cette île, j’avais peur de ne pas être légitime, mais nous avons eu un super accueil.

Pour ceux qui en vous connaissent pas, comment vous pourriez décrire votre musique sans parler  « Musique » ? 

Rafgee  : J’ai une image qui vient, ça serait un entraînement de boxe entre amis, flambé au rhum!

Merci Delgres !

On vous retrouve l’année prochaine pour une nouvelle édition du Festival Chorus!

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Animatrice de L'After School et comédienne.
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