Chaque jeudi dans « A Votre Santé » sur VL (19h-20h), Gilles Payet, sophrologue scolaire, répond aux questions de Sabrina Perquis et conseille les jeunes dans leur quotidien (gestion du stress, confiance en soi, sommeil…).
Sabrina Perquis : Aujourd’hui Gilles, vous répondez à la question de Nadia.
Nadia est actuellement en classes préparatoires aux grandes écoles à Vincennes dans le Val-de-Marne. Et comme elle bosse beaucoup elle aimerait avoir des conseils pour mieux gérer sa fatigue. Nadia a entendu parler d’autohypnose. Est-ce que de telles séances pourraient l’aider à se détendre et retrouver de l’énergie ?
Gilles Payet : Oui bien sûr. Et se mettre en autohypnose c’est apprendre à vous placer volontairement dans un état de conscience modifié. Un état qui va vous permettre par exemple – en quelques minutes – voire quelques secondes – de lâcher prise avec vos tensions mentales ou physiques. Et vous savez Nadia nous vivons tous chaque jour des périodes d’hypnose ou d’états de conscience modifiés. C’est le cas par exemple lorsque l’on effectue un trajet connu. Vous allez directement vers le lieu de destination en pensant tout à fait à autre chose. Vous n’êtes plus consciente du trajet que vous empruntez.
SP : Et si je comprends bien l’autohypnose nous plonge directement dans cet état ?
GP : Oui c’est exactement cela. Vous pouvez utiliser l’autohypnose pour diffuser en vous une pensée stimulante, un état bénéfique, un relâchement musculaire ou encore profiter de cet état de conscience modifié pour mobiliser toutes vos ressources pour atteindre un objectif. C’est utile dans les études mais aussi dans les activités sportives pour favoriser la concentration, l’esprit de compétition ou encore la résilience en cas d’échec.
SP : Bon OK mais concrètement on fait comment ?
GP : Je vais vous proposer un exercice tout simple à appliquer.
Je vais vous guider avec ma voix mais l’idée est que vous puissiez le reproduire chez vous tout seul, en suivant les différentes étapes que je vais vous décrire.
Je vais donc vous demander de vous asseoir confortablement – les pieds posés à plat sur le sol – vos deux mains posées sur vos cuisses. Vos yeux sont ouverts et vont fixer un point précis – face à vous.
Choisissez un point sur lequel vous allez fixer votre attention. Il peut s’agit d’un détail sur le mur. Un coin de fenêtre. La partie d’un objet posé devant vous. Ou tout autre point de fixation de votre choix. Une fois ce point identifié, je vais vous demander de porter votre attention sur votre respiration. Tout en fixant ce point, inspirez lentement et profondément par les narines – puis expirez lentement et profondément par la bouche.
Puis à l’inspiration, soulevez vos paupières – toujours en fixant votre point – et à l’expiration fermez vos paupières en soufflant lentement et profondément.
A l’inspiration soulevez vos paupières, puis à l’expiration fermez vos paupières qui deviennent de plus en plus pesantes, de plus en plus lourdes.
Poursuivez vos respirations lentes et profondes en laissant les yeux fermés et en pensant qu’à chaque nouvelle expiration vos paupières deviennent de plus en plus lourdes, de plus en plus pensantes. Comme entraînée par une lourde fatigue. Comme si toutes les tensions de votre corps s’évacuaient. Les tensions du visage. Les tensions de la nuque. Laissez aller ces tensions. Laissez-les partir au loin. Laissez-les quitter tout à fait votre corps.
Voilà l’exercice est maintenant terminé. Sachez que vous pouvez poursuivre cette autohypnose autant de temps que vous le souhaitez. C’est vous qui décidez. C’est vous qui gardez le contrôle.