Figure incontournable de l’administration Bush et de la guerre en Irak dès 2003, Colin Powell s’est éteint à 84 ans des suites du Covid, annonce sa famille.
« Nous avons perdu un mari, un père, et grand-père remarquable et aimant, et un grand Américain« . C’est par ces mots que la famille de Colin Powell, ancien Secrétaire d’Etat de Georges W Bush, a annoncé sa disparition à 84 ans, des suites du Covid. Cette figure incontournable de l’appareil républicain a marqué la vie politique américaine.
De 1987 à 1989, il est le conseiller à la sécurité nationale du président Ronald Reagan et est le premier afro-américain à occuper un tel poste. Quand il remporte la Présidentielle, Georges W Bush le nomme Secrétaire d’Etat (ministre des affaires étrangères) le 16 décembre 2000, un choix approuvé à l’unanimité par le Sénat. Quelques mois plus tard, suite aux attaques sur New York et Washington le 11 septembre 2001, il va devoir gérer les représailles contre les régimes soutenant le terrorisme, entraînant les Etats-Unis dans une guerre en Afghanistan. Puis en 2003, il tient un discours devant le Conseil de Sécurité de l’ONU dans lequel il déclare : » Il ne fait aucun doute que Saddam Hussein possède des armes biologiques et la capacité de produire rapidement plus, beaucoup plus. [Il n’y a] aucun doute dans mon esprit que Saddam travaille pour obtenir des composants clefs pour produire des armes nucléaires« . Il n’avait même pas hésité à brandir un petit flacon qui « contiendrait » de l’anthrax, pour appuyer sa démonstration.
Deux ans plus tard, alors qu’il a quitté ses fonctions, il reconnaîtra que ce discours « fait tâche dans sa carrière ». Ce discours a été le prélude à la guerre en Irak. Il faudra attendre 2013 pour qu’il reconnaisse que « Saddam Hussein (…) n’en possédait pas un gramme » de ces armes de destruction massive« .
Après avoir quitté ses fonctions à l’issu du premier mandat de Georges W Bush, Colin Powell va soutenir en 2008 et 2012 la candidature du démocrate Barack Obama, puis celle de Joe Biden contre Donal Trump en 2020.