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Comment les grandes écoles de commerce s’engagent-elles pour le développement durable ?

Face aux enjeux du développement durable qui ne cessent de prendre une part plus importante au sein de la société, les grandes écoles de commerce doivent désormais adapter leur offre auprès des étudiants et responsabiliser ces derniers face aux défis d’aujourd’hui et de demain. Mais quels sont les moyens mis en place pour cela ?

Le développement durable au centre de la formation

Face aux enjeux du développement durable qui prennent toujours plus d’importance dans la société, mais aussi face aux demandes des étudiants toujours plus poussées dans ce domaine, les écoles de commerce ont dû s’adapter. Elles ont ainsi dû multiplier les stratégies pour faire entrer l’environnement dans leurs cursus. Cours spécialisés, conférences avec des experts, Masters RSE et développement durable entres autres.

Les grandes écoles de commerce sont désormais contraintes de s’adapter et de mettre au cœur de leurs cursus les problématiques jugées comme étant « cruciales » pour les étudiants appartenant à la « génération climat ». Une étude menée par l’Institut Universum en avril 2019 auprès de plus de 36.000 étudiants en école de commerce et ingénieurs, montre que pour un étudiant sur trois, l’éthique est un argument qui compte dans le choix de leurs futures carrières.

Face au dérèglement climatique qui opère à une vitesse folle et dont les conséquences sont toujours plus violentes, ces dernières années ont été marquée par des grèves étudiantes mais aussi par la mise en place de collectifs étudiants pour l’urgence climatique. Plus de 30 000 étudiants de grandes écoles ont notamment signé le Manifeste pour un réveil écologique, véritable signe de l’intérêt de ces derniers pour ces problématiques.

Répondre aux enjeux actuels

Certaines écoles, comme l’ESC Clermont Business School, ont fait du thème du développement durable, un de leurs principaux facteurs d’attractivité. Pour répondre aux nouveaux enjeux sociaux, l’école s’est fixé différentes missions qui devront mettre en avant une vision : révéler « les talents et les passions d’une nouvelle génération d’acteurs du changement, plaçant l’humain et la planète au cœur de ses choix ». Parmi ces missions, l’école devra notamment  » former et accompagner » ses « apprenants en développant leurs compétences », « faire émerger des leaders responsables », produire et diffuser « la recherche en management au service d’organisation responsables » ou encore « soutenir le développement  » du territoire de l’école (région d’Auvergne) »en mobilisant les savoirs et les énergies autour d’enjeux éducatifs, écologiques, sociétaux et économiques ».

L’école clermontoise, qui a récemment présenté son plan stratégique nommé ‘ »Reveal 2022-2027″, a notamment pour objectif d’ici 2027 d’avoir la moitié de leurs filières placées sous le label « Monde Meilleur » : label qui notifiera sur la capacité de la filière a remplir un rôle concret dans la formation des étudiants par rapport au développement durable.

L’école s’engage également à travers un plan de mobilité initié en 2022 visant à réduire considérablement son empreinte carbone d’ici 2027 et par l’aménagement de son campus, « Trudaine XL », lequel sera labellisé BREEAM. Le BREEAM (pour « Building Research Establishment Environmental Assessment Method ») est un standard de certification britannique relatif à l’évaluation environnementale des bâtiments. C’est la certification la plus répandue à l’international. Cette certification permettra à la fois à l’école de s’inscrire dans une démarche de développement durable, de réduire ses coûts de fonctionnement et de participer à améliorer le bien-être des occupants du bâtiment.

Dans la lignée d’autres grandes écoles

D’autres grandes écoles ont déjà adopter des modèles plus responsables :

L’EDHEC a notamment créé un centre de l’entrepreneuriat responsable. « Les start-up sont extrêmement dynamiques dans le tissu économique et peuvent avoir un réel impact pour transformer les entreprises. » L’application Yuka et la marque 900.care, spécialisées dans l’écologie, sont d’ailleurs issues d’éléments de cette même école.

Du côté d’Audencia, on sensibilise de manière continue notamment avec un partenariat avec le WWF. L’école se démarque avec un socle commun qui mise sur la recherche, notamment dans le domaine de l’investissement responsable. D’après l’administration de l’école « Le développement durable ne doit pas devenir un élément de compétitivité entre les écoles, mais est un réel enjeu. »

Situation similaire à Kedge qui garantit de nombreux débouchés basés sur le développement durable. Première école à avoir lancé un master en finance durable, Kedge a modifié, en 2021, son cours d’économie, renommé macro-économie écologique. L’école organise également une « rentrée climat » et des journées de découverte sur les carrières à impact. 

Le changement, entamé dans une grande partie des grandes écoles de commerce, poursuit donc bien son cours. Ces dernières doivent désormais poursuivre leurs efforts en matière de développement durable pour répondre aux exigences sociales et étudiantes qui sont plus que jamais d’actualité. Quoi qu’il en soit, trois lettres vont accompagner les étudiants de ces écoles, qui sont également les managers de demain, pendant leurs études et bien au delà : RSE. Le manager compétent de demain est un étudiant responsable dès aujourd’hui.

A voir aussi : Violences faites aux femmes : qu’est-ce que le collectif #RelèveFéministe ?

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