Les articles la crise des migrants n’ont pas manqué il y a quelques semaines. Dans les commentaires des posts de médias d’actualités sur Facebook, les messages haineux ou insultants sont monnaie courante. Les médias sont dans l’obligation de former des modérateurs pour bloquer et signaler les réactions les plus virulentes.
Quand les minorités dérangent. C’est un résumé de la situation que l’on rencontre sur plusieurs pages Facebook de médias d’actualités. Celles-ci doivent faire face à un flot d’insultes et de messages haineux lors de la publication d’articles, exemple actuellement avec les migrants et les homosexuels. Alors depuis longtemps, la tendance était à la censure avec un signalement à Facebook du commentaire jugé inapproprié et un bannissement de la page afin d’éviter le renouvellement de ce genre de situations.
« Ne rien dire c’était se rendre complices. »
On remarque désormais des initiatives chez les médias locaux qui affichent publiquement ce genre de réactions, soit par internet ou même sur leurs éditions papier. Fin octobre, la rédaction de France 3 Midi-Pyrénées avait été saluée pour son coup de gueule contre des commentaires anti-migrants sur sa page Facebook. Le Rédacteur en chef adjoint pour le numérique, Fabrice Valéry, avait ainsi publié un billet sur leur site pour indiquant que sa rédaction « ne pouv[ait] pas laisser dire des choses fausses et laisser publier des propos insupportables sur [leur] page facebook sans réagir.«
France 3 Midi-Pyrénées avait aussi publié des captures d’écran des messages visés par cette modération :
Heureusement, certains avaient alors gardé la tête froide :
L’Union va encore plus loin
Autre sujet, qui lui aussi est sujet de discodes. L’Union relatait alors la semaine dernière des dégradations des affiches de prévention contre le sida du gouvernement, où l’on voit notamment des couples d’hommes ou de femmes. Dans son édition de Châlons-en-Champagne le régional a alors publié des commentaires homophobes provenant de son site internet et de leur Facebook, dans un article présentant un « mur de la honte » :
« Puisque ces gens n’ont pas conscience que leurs commentaires ont une portée publique, nous leur montrons », précise Géraldine Baehr, cheffe d’édition à L’Union au Huffington Post, en indiquant avoir eu besoin de l’aide de deux journalistes de la rédaction pour sélectionner les pires commentaires.
Les médias font appel à des modérateurs
Les pages Facebook de médias d’actualité composées d’une grosse communauté ne peuvent pas y échapper. Ils sont alors dans l’obligation de disposer d’un modérateur ou de demander au Community manager d’apporter une attention particulière aux commentaires des articles recueillant le plus de réactions. Lorsqu’un commentaire est jugé inapproprié, discriminant ou violent, la page peut alors se réserver le droit de le supprimer, de le signaler et de bannir les plus insultants.